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L’opposition à la convention avec la France n’est pas “si claire”

(Keystone-ATS) La présidente de la Confédération s’est montrée très prudente jeudi à Lausanne à propos de la Convention avec la France sur les successions. “Le vent n’a pas tourné”, a déclaré Eveline Widmer-Schlumpf en réponse à une question sur l’opposition que suscite en Suisse ce texte pourtant paraphé par Berne.

La conseillère fédérale a indiqué avoir lu les réponses de onze cantons à propos de ce projet de Convention. “Ce n’est pas si clair”, a-t-elle dit en référence à l’opinion des cantons. “On ne peut pas dire que le vent a tourné. Des cantons disent qu’ils préfèrent ce projet à pas de Convention”, a souligné Eveline Widmer-Schlumpf.

Ire des cantons

La Convention, qui doit remplacer un texte de 1953, a suscité l’ire de certains cantons et milieux économiques à cause des concessions accordées à la France. Certains ont jugé qu’il était exclu d’accepter le texte tel quel. Le conseiller d’Etat vaudois Pascal Broulis a même jugé récemment qu’il violait des principes fondamentaux.

Après avoir rencontré la presse, la présidente a pris la parole devant le Club des 100, soit les 100 plus gros contribuables vaudois (personnes morales). Elle répondait à l’invitation de Pascal Broulis et s’est dite heureuse de venir dans “le pays de l’impôt heureux”, allusion à un livre écrit par le chef des finances.

“Montrer les dents”

A l’heure des questions des 100 contribuables, le sujet de la Convention est vite revenu sur la table. L’entrepreneur André Kudelski a reproché à la Confédération d’être toujours sur la défensive. Il a souhaité qu’elle “montre un peu les dents” et soit plus proactive.

Eveline Widmer-Schlumpf a contesté la critique de passivité de Berne, sans répondre sur le point précis de la Convention. Elle a cité comme modèle d’action envers l’étranger les accords libératoires ou Rubik. “On ne peut pas dire qu’on attaque jamais. Rubik est un modèle unique” en son genre, a-t-elle souligné en espérant qu’il fonctionne comme prévu dès le 1er janvier 2013.

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