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L’or pour l’Allemand Peiffer, étonnant top 10 pour Wiestner

(Keystone-ATS) Le biathlon allemand reste à l’honneur.

Au lendemain de la victoire de Laura Dahlmeier, Arnd Peiffer a triomphé sur le sprint olympique de Pyeongchang, qui a tourné à la déroute pour les favoris. Le Grison Serafin Wiestner en a profité pour prendre un étonnant 9e rang.

L’équipe de Suisse attendait surtout Benjamin Weger. Le no 9 mondial faisait partie des outsiders et aurait pu faire partie théoriquement des hommes à même de saisir leur chance en cas de défaillance des cracks Johannes Boe et Martin Fourcade. Or, si cette défaillance s’est bien produite (Fourcade 8e, Boe 31e, après 3 erreurs au tir pour chacun dès la première séance), le Haut-Valaisan n’a pas eu l’étincelle. Il a commis une faute au stand (pour ou ou deux millimètres) et a manqué de jus sur la piste.

Weger laisse donc, contre toute attente, le rôle de no 1 helvétique sur cette épreuve à Serafin Wiestner. Ce dernier a réalisé sa meilleure course de l’hiver et probablement de sa vie et n’est pas passé loin d’un exploit historique. Sans une faute lors de la dernière séance de tir, en position couchée, il aurait pu atterrir sur le podium. Il n’est au final en effet qu’à 16” du 3e rang occupé par l’Italien Dominik Windisch. Un tour de pénalité (150 m) coûte entre 20 et 25 secondes. Il est vrai cependant que Windisch a lui aussi raté une cible.

“J’ai bénéficié de bonnes conditions de vent et j’ai tenu mon rythme jusqu’à la fin”, a dit Wiestner, certes un peu énervé d’avoir raté une cible, mais qui n’a pas paru tant surpris que ça par son résultat. Weger, lui, était sûr d’avoir mis dans la cible ses cinq tirs en position debout. “J’ai été tout surpris de voir du noir (une cible ratée), j’avais vu la balle dedans. Sans cela, j’aurais pu me mêler à la lutte pour les médailles”, a-t-il observé. De son côté, Martin Fourcade s’expliquait difficilement sa contre-performance: “Sans doute une mauvaise gestion du vent”, a avancé le sextuple vainqueur du général de la Coupe du monde.

Les deux premiers, Arnd Peiffer et l’improbable Tchèque Michal Krcmar, ont signé un sans faute. Souvent placé, rarement gagnant, Peiffer, policier de son état, s’est imposé 7 ans après son titre mondial dans la spécialité. Il a pour particularité de manger une banane 30 minutes précisément avant chaque course, révèle sa biographie. A l’arrivée, il l’affichait sur son visage.

Le Genevois Jérémy Finello (63e) et le Bâlois Mario Dolder (64e) n’ont pas obtenu leur sésame pour la poursuite de lundi, réservée aux 60 premiers du sprint.

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