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L’OTAN suspend sa coopération civile et militaire avec la Russie

(Keystone-ATS) L’OTAN a décidé mardi la suspension de “toute forme concrète de coopération civile et militaire” avec la Russie. Cette décision fait suite à l’annexion par Moscou de la république autonome ukrainienne de Crimée. L’Alliance atlantique a réaffirmé son soutien à Kiev, soumis à de nouvelles pressions économiques de Moscou.

La décision de suspendre la coopération a été annoncée par les 28 ministres des Affaires étrangères de l’Alliance atlantique réunis à Bruxelles. Dans un communiqué, ils appellent la Russie “à prendre immédiatement des mesures (…) pour se mettre à nouveau en conformité avec le droit international”.

“En même temps, nous laissons nos canaux diplomatiques ouverts”, a précisé le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen au cours d’une conférence de presse.

L’OTAN doute également du retrait partiel de troupes russes à la frontière ukrainienne, annoncé la veille par le Kremlin. Mais la chancelière allemande, Angela Merkel, a affirmé ne pas avoir de raison de douter des assurances que lui a données le président russe Vladimir Poutine sur le début d’un retrait.

Ne pas mettre de l’huile sur le feu

Réunis autour de l’Américain John Kerry, les chefs de la diplomatie cherchaient tout à la fois à rassurer les pays alliés voisins de la Russie, à renforcer la coopération avec l’Ukraine et à sanctionner Moscou, sans pour autant “mettre de l’huile sur le feu”.

Certains pays de l’Est membres de l’OTAN, Pologne en tête, souhaiteraient une plus grande présence de l’Alliance, sous la forme de bases permanentes.

Mais les grands pays d’Europe de l’Ouest préfèrent s’en tenir pour l’instant aux mesures prises début mars, à savoir le déploiement temporaire d’avions-radars Awacs de l’OTAN et d’appareils F-15 et F-16 des Etats-Unis en Lituanie et en Pologne.

Moscou augmente le prix du gaz

La Russie continue par ailleurs à utiliser l’arme économique pour faire plier l’Ukraine. Le patron du géant russe Gazprom, Alexeï Miller, a annoncé mardi mettre fin au rabais accordé en décembre à Kiev en échange de son renoncement à un accord avec l’Union européenne. Cette mesure va augmenter le prix du gaz de plus d’un tiers, à 385,5 dollars les 1000 mètres cubes.

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