L’UBS ne versera pas de dividendes aux actionnaires dans l’immédiat

(Keystone-ATS) Zurich/Londres – Le retour au dividende pour les actionnaires de l’UBS n’est pas pour demain. La banque, en voie de redressement après une période 2007-2009 pour le moins douloureuse, veut se conformer aux normes de Bâle III avant de soigner à nouveau ses copropriétaires.
L’UBS estime pouvoir satisfaire d’ici 2013 les ratios de capital de base requis par le biais des bénéfices qui ne seront pas distribués. L’établissement fonde sa prévision sur ses objectifs de rentabilité formulés jusqu’ici. Il avait déjà indiqué en juillet qu’il ne planifiait aucun versement dividende pour 2010, 2011 et 2012.
Le capital de base devrait ainsi s’établir à 101,5 milliards de francs en 2019. Ce qui implique un triplement par rapport à son niveau actuel (27,7 milliards).
Un choix que le directeur des finances John Cryan a confirmé dans des propos tenus ce jeudi à Londres devant la conférence financière de l’établissement américain Bank of America Merrill Lynch. Pour l’UBS, il s’agit prioritairement ces prochaines années de se conformer aux normes de Bâle III, arrêtées à mi-septembre à Bâle.
La banque ne prévoit pas pour y parvenir de solliciter à nouveau ses actionnaires en procédant à une augmentation de capital. Elle a désormais renoué avec les chiffres noirs, en dégageant notamment un bénéfice net au premier semestre 2010 de 4,2 milliards de francs. Une approche plutôt conservatrice a cependant été retenue.
En ce qui concerne les perspectives de bénéfices, l’UBS se fonde sur une moyenne émise par un panel d’analystes. On parle de 9 milliards de francs annuellement dès 2012.
Avec l’application des prescriptions de Bâle III, les actifs de l’UBS ajustés en fonction du risque à fin juin ressortent à quelques 400 milliards de francs. Ils ne dépassent pas pour l’heure 205 milliards sous le régime de Bâle II, déjà décidé par le Comité de Bâle sous l’égide de la Banque des règlements internationaux (BRI).