Des perspectives suisses en 10 langues

L’UDC en prend pour son grade au Parlement zurichois

(Keystone-ATS) L’UDC zurichoise a été soumise lundi au Parlement cantonal à un feu nourri de critiques provenant de la plupart des autres partis. Objet du courroux: les accusations de la formation de la droite dure contre l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA), après le double infanticide de Flaach (ZH).

Les députés de gauche n’ont pas été les seuls à administrer une volée de bois vert aux UDC. Le PDC, le Parti évangélique (PEV) et l’Union démocratique fédérale (UDF) ont dénoncé notamment la comparaison faite entre l’APEA et l’ancienne police politique de l’ex-Allemagne de l’Est communiste, la Stasi.

L’UDC jette de l’huile sur le feu, a regretté un représentant du PDC. De telles dérives verbales n’ont rien à faire dans ce débat.

La responsable du double infanticide du 1er janvier à Flaach n’est pas l’APEA, mais bien la mère de 27 ans, qui a avoué l’acte, ont souligné les Vert’libéraux, le PBD et l’UDF. Et de pointer du doigt la chasse aux sorcières lancée sur la base de connaissances très lacunaires des événements.

Sur ce dernier point, l’aile gauche du parlement a quant à elle reproché à l’UDC de diffamer l’APEA. Le parti conservateur se rendrait ainsi coupable de la campagne haineuse contre l’autorité cantonale de protection de l’enfant et de l’adulte, dont les collaborateurs se trouvent actuellement sous protection policière.

“Tombé bien bas”

“Le plus grand parti de notre parlement est tombé bien bas”, a asséné un représentant du PS. D’après lui, l’UDC récupère politiquement le tragique double infanticide dans le cadre de sa campagne électorale.

Jeudi, l’UDC du canton de Zurich avait exigé de redonner la compétence aux municipalités en matière de tutelle. Elle a également réclamé le retrait des dossiers attribués à l’APEA de Winterthour/Andelfingen, et le lancement d’enquêtes administrative et pénale.

Pour le gouvernement zurichois, il n’y a aucune raison de restreindre l’activité de l’APEA de Winterthour/Andelfingen. Il faut attendre les deux rapports que l’exécutif a réclamés à cette autorité et au Conseil de district de Winterthour. Le département cantonal de justice maintient sa confiance aux APEA, “qui travaillent de manière professionnelle et conforme au droit”.

Le meurtre des deux enfants par leur mère est le point d’orgue tragique d’un conflit opposant la famille à l’APEA. Cette dernière avait placé les deux enfants dans un home après l’arrestation des parents, soupçonnés d’escroquerie.

Les enfants ont pu retourner auprès de leur mère pendant les Fêtes. Ils auraient dû revenir dans l’institution le 4 janvier. La mère les a tués le 1er janvier.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision