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L’UDC vent debout contre la politique d’asile de Sommaruga

(Keystone-ATS) L’UDC exige la fin des ouvertures de nouveaux centres de requérants d’asile. Dans une lettre adressée à Simonetta Sommaruga, les délégués du parti ont réclamé samedi à Kerns (OW) la suspension de la politique d’asile actuelle durant au moins un an.

“La répartition de requérants d’asile dans de nouveaux sites et communes doit être combattue par l’UDC”, a déclaré le président du parti Toni Brunner. Les députés du parti dans les parlements cantonaux sont appelés à déposer des motions pour empêcher que les coûts de l’asile se reportent davantage sur les communes.

La missive que recevra Mme Sommaruga demande aussi la réduction de l’accès à l’aide sociale et du regroupement familial pour les migrants. Le texte approuvé à l’unanimité par l’assemblée réunie en campagne électorale exige en outre le renvoi immédiat des réfugiés clandestins et un contrôle autonome des frontières suisses.

Autre revendication: l’installation de centres fermés pour les requérants criminels. Par ailleurs, les requérants d’asile déboutés doivent être systématiquement expulsés, sans admission provisoire, affirme la lettre.

“Faux réfugiés”, selon Roger Köppel

Fraîchement entré en politique, le patron de la Weltwoche Roger Köppel a dénoncé la politique suisse en matière d’asile et d’aide au développement, jugée inefficace. Le candidat de l’UDC zurichoise au Conseil national s’en est pris à Simonetta Sommaruga, accusée de refuser d’appliquer le durcissement de la loi sur l’asile approuvé en 2006.

Selon l’homme de presse, les Africains traversant la Méditerranée par milliers ne sont pas de “véritables réfugiés”. Les qualifier de réfugiés est donc un abus de langage, affirme Roger Köppel, qui décrit leur démarche d'”immigration illégale” destinée à améliorer leurs conditions de vie.

“Nous ne pouvons pas utiliser le droit d’asile pour gérer les flux migratoires à but économique”, s’est exclamé le Zurichois qui a réclamé des frontières étanches. “La solidarité à des limites. On devrait d’ailleurs être davantage solidaire avec la population suisse qui doit faire face à l’immigration”, souligne-t-il.

Soutien à l’armée

Dans le domaine de la défense, Toni Brunner s’en est pris à la limitation à 4,5 milliards de francs du budget de l’armée, que le Conseil fédéral envisage. “Nous ne faisons pas de compromis sur la sécurité de la population suisse, alors que l’aide au développement ou l’inefficace politique d’asile disposent d’augmentations régulières se chiffrant en millions.”

Faisant écho au président du parti, le ministre de la défense UDC Ueli Maurer a appelé à un meilleur soutien financier de l’armée suisse dans le contexte du terrorisme de l’Etat islamique, du conflit ukraino-russe et des vagues de réfugiés.

“C’est dangereux”, a mis en garde le ministre, inquiet de la volonté politique de limiter le budget de l’armée à moins de 5 milliards de francs. Et de rappeler une nouvelle fois son souhait d’une armée comptant plus de 100’000 hommes.

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