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L’UE se prépare à la possibilité d’une absence d’accord, selon Barnier

"Chacun doit s'y préparer, États comme entreprises . Nous-mêmes, nous nous y préparons techniquement", indique Michel Barnier (archives). KEYSTONE/AP/VIRGINIA MAYO sda-ats

(Keystone-ATS) Le négociateur en chef de l’Union européenne (UE) sur le Brexit, Michel Barnier, a déclaré dimanche se “préparer” à la “possibilité” qu’aucun accord ne soit trouvé avec Londres. Il assure toutefois que ce scénario n’a sa faveur.

“Ce n’est pas mon option, qui serait un retour en arrière de 44 ans (date de l’entrée du Royaume Uni dans l’UE, ndlr). Mais c’est une possibilité”, a-t-il dit dans une interview à l’hebdomadaire français Journal du Dimanche. “Chacun doit s’y préparer, États comme entreprises. Nous-mêmes, nous nous y préparons techniquement.”

Sans accord, le Royaume-Uni tombera le 29 mars 2019, date de sa sortie de l’UE, “dans le régime de droit commun de l’Organisation mondiale du commerce, avec des relations semblables à celles que nous entretenons avec la Chine”, a-t-il averti.

L’UE a donné vendredi deux semaines à Londres pour clarifier ses engagements sur les termes du divorce. “Nous souhaitons aboutir à un accord d’ici à quinze jours ouvrables, en vue du Conseil européen des 14 et 15 décembre”, a souligné le négociateur de l’UE. “Aujourd’hui, nous n’y sommes pas”, a-t-il martelé. “Le rendez-vous sera reporté si les progrès ne sont pas suffisants.”

Londres et Bruxelles divergent notamment sur le moyen d’éviter le retour d’une frontière “dure” avec l’Irlande. “Le conflit tragique entre les protestants et les catholiques n’est pas si lointain (…) Je ne ferai rien qui fragiliserait ce processus de paix”, a insisté Michel Barnier.

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