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L’Université de Lausanne refuse d’accueillir le congrès de l’UDC

(Keystone-ATS) Lausanne – L’Université de Lausanne (UNIL) renonce à louer ses locaux à l’UDC lors de son congrès du 4 décembre. Elle a reçu des menaces de violence, appelant notamment à la destruction de locaux de l’Université. L’UDC va trouver une solution pour organiser la manifestation dans le canton.
L’UNIL avait accepté d’accueillir le congrès national de l’UDC à condition que le fonctionnement de l’alma mater ne soit pas perturbé, a indiqué son secrétaire général Marc de Perrot mercredi à l’ATS. Or elle a reçu des tracts anonymes appelant à casser des vitrines, endommager les locaux où le congrès est prévu ou encore incitant à crever les pneus de membres de l’UDC.
Mercredi, l’UNIL a informé la société Beaulieu Exploitation qu’elle ne pouvait prendre ce risque. Tous les signaux sont là pour que la situation dégénère, a noté M. de Perrot.
Problème avec Unia
A la demande de la Municipalité de Lausanne, l’UNIL avait accepté de mettre des locaux à la disposition de Beaulieu Exploitation pour le congrès de l’UDC. Ce dernier devait se tenir à l’origine au Palais de Beaulieu en même temps que le congrès d’UNIA. Craignant des étincelles après les votations fédérales sur le renvoi des criminels étrangers, le syndicat avait demandé et obtenu que la réunion de l’UDC soit déplacée.
“Nous n’accusons ni Beaulieu Exploitation ni l’UNIL”, a réagi Claude-Alain Voiblet, secrétaire général de l’UDC-Vaud. “Mais nous regrettons que des délégués UDC venant de toute la Suisse n’aient pas la possibilité de se réunir calmement à Lausanne. L’image donnée à l’extérieur est catastrophique”.
Interrogé mercredi soir par la Radio suisse romande, le syndic de Lausanne Daniel Brélaz s’est lui dit “extrêmement étonné” de la décision de l’UNIL, alors qu’il y avait eu un accord préliminaire avec l’UDC.
“Même si je n’ai aucune affinité avec l’UDC, une certaine forme de terrorisme pratiquée par des groupuscules est inadmissible”, a-t-il ajouté, accusant les responsables de l’université de “se dégonfler” à la “moindre menace”. M. Brélaz a précisé que les décisions de l’UNIL relevaient des autorités cantonales et non municipales.

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