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La banque Julius Baer va supprimer entre 850 et 1030 emplois

(Keystone-ATS) Le groupe bancaire privé zurichois Julius Baer supprime un millier d’emplois. Cette lourde restructuration fait suite à l’intégration des activités de gestion de fortune de Merrill Lynch hors des Etats-Unis et du Japon. La Suisse semble a priori peu touchée.

Les coupes concernent entre 15 et 18% des quelque 5700 emplois que compte le groupe nouvellement constitué, soit entre 850 et 1030, a annoncé mardi l’établissement. Ce dernier ne précise pas l’impact des mesures sur sa cinquantaine de sites basés dans près de trente pays.

Ces ajustements devraient avant tout affecter les représentations à l’étranger, a simplement indiqué un porte-parole de la banque. Ils visent à éviter les doublons au sein de la nouvelle entité.

Merrill Lynch

Pour mémoire, Julius Baer a acquis à la mi-août, de Bank of America, les activités de gestion de fortune de Merrill Lynch hors des Etats-Unis et du Japon pour un montant 860 millions de francs, avec des avoirs sous gestion évalués entre 57 et 72 milliards de dollars.

Les activités acquises de Merrill Lynch comptent près de 2000 salariés, alors que Julius Baer en possède plus de 3600. En Suisse, la banque américaine dispose de deux sites: son siège et ses affaires principales à Genève englobant 220 collaborateurs ainsi qu’un bureau de représentation à Zurich avec 40 employés.

De nombreuses fonctions seront transférées de Genève à Zurich ou regroupées, avait signalé fin août Boris Collardi, directeur général de Julius Baer. Le Vaudois jugeait nécessaires des synergies dans l’informatique, la comptabilité et le département juridique et non dans le conseil à la clientèle.

“Patek Philippe” de la branche

Boris Collardi s’est félicité de cette “transaction fantastique”, Julius Baer devenant la plus importante banque privée “pure” de Suisse, la “Patek Philippe” dans son domaine, a-t-il imagé.

L’opération permet à l’institut zurichois de renforcer sa présence en Asie particulièrement et d’opérer pour plus de moitié dans les marchés émergents. L’Autorité fédérale des marchés financiers (FINMA) l’a déjà avalisée après un examen en cinq semaines seulement.

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