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La Bourse suisse plombée par les tensions commerciales

Les marchés boursiers sont crispés par le bras de fer entre les deux premières économies mondiales, Etats-Unis et Chine (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER sda-ats

(Keystone-ATS) La Bourse suisse a terminé à nouveau dans le rouge mercredi, lestée par une nouvelle surenchère dans la guerre commerciale opposant les Etats-Unis et la Chine. L’indice vedette SMI a clôturé sur un recul de 0,89% par rapport à la veille, à 8553,69 points.

Le SLI accuse un repli de 1,17% à 1400,53 points et l’indice élargi SPI de 0,75% à 9989,58 points. Sur les 30 principales cotations, toutes sauf trois ont bouclé la séance en territoire négatif. La lanterne rouge du classement SMI/SLI échoit à ABB (-5,3%) qui peut toutefois se prévaloir d’un traitement hors dividende de 0,78 franc.

Après une ouverture juste en dessous de l’équilibre, le SMI des valeurs vedettes a même dangereusement flirté avec la barre des 8500 points peu après la mi-journée. Du côté de Wall Street, les principaux indices ont ouvert en forte baisse.

La Chine a sorti l’artillerie lourde mercredi dans son conflit commercial avec Washington. Elle a annoncé des droits de douane sur les importations américaines de nombreux produits dont le soja, l’automobile et l’aéronautique.

Loi du talion

Quelques heures après la publication par l’administration Trump d’une liste provisoire de produits importés susceptibles d’être soumis à de nouveaux droits de douane, Pékin a répliqué avec sa propre liste visant des importations du même montant annuel: 50 milliards de dollars.

Le marché digère la dernière démonstration de la stratégie commerciale de la loi du talion qui s’est instaurée entre les deux pays, estiment les experts de Wells Fargo.

Swiss Re (-3,9%), qui a tenu sa journée des investisseurs, assure disposer d’une dotation en capital solide, lui permettant notamment d’investir dans des opportunités de croissance. Le réassureur a par ailleurs indiqué que les discussions avec le japonais SoftBank se trouvaient encore à un stade préliminaire. La participation du conglomérat ne devrait pas dépasser la barre des 10% du capital-actions.

Banques à la traîne

Les valeurs bancaires ont également été à la traîne, les deux grands UBS et Credit Suisse se délestant de 1,9%, alors que le cadet Julius Baer n’a reculé “que” de 1,5%. Le titre Partners Group s’est replié de 1,3%.

Les seuls titres parvenus de justesse à se maintenir à flot ont été Kühne+Nagel, Novartis et Swisscom (+0,1% chacun). L’opérateur historique a vu toutes les propositions de son conseil d’administration passer la rampe lors de son assemblée générale et a confirmé ses ambitions pour l’exercice en cours.

Les deux autres poids lourds de la cote Nestlé (-0,2%) et Roche (-0,7%) ont repris quelques couleurs en fin de séance mais n’auront pas été d’un grand secours.

Zurich Insurance (-0,1%) a terminé juste en dessous de la ligne de flottaison. L’assureur, qui a tenu ce mercredi son assemblée générale, s’estime “bien positionné” pour profiter de l’embellie des conditions de marché, selon son directeur général Mario Greco.

LafargeHolcim (-0,8%) a annoncé deux départs notables au sein de son conseil d’administration – ceux des anciens directeurs généraux puis présidents de Holcim, Thomas Schmidheiny, et de Lafarge, Bertrand Collomb – qui ne seront pas remplacés. Le comité de surveillance de l’entreprise se verra ainsi ramené à dix membres.

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