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La Constituante tunisienne adopte la loi électorale

(Keystone-ATS) L’Assemblée nationale constituante tunisienne a adopté jeudi la nouvelle loi électorale qui doit permettre l’organisation d’élections législatives et présidentielle dans l’année. Cette mesure doit également contribuer à doter le pays d’institutions durables plus de trois ans après sa révolution.

Au total, la loi organique a été adoptée par 132 voix pour, 11 contre et 9 abstentions, sur les 217 députés que totalise cette assemblée.

Le débat sur ce texte avait débuté le 18 avril et a été marqué par des séances houleuses. Les députés se sont disputés sur différents sujets de contentieux comme l’interdiction de cadres du régime déchu de Ben Ali de se présenter aux élections, une proposition finalement rejetée à une voix près mercredi soir.

L’un des derniers articles adoptés jeudi instaurent pour leur part l’obligation pour les partis de présenter des listes paritaires homme-femme aux législatives. Une proposition d’imposer un quota de femmes têtes de liste a cependant été rejetée.

La Tunisie a traversé une année 2013 marquée par les crises politiques dues notamment à l’essor d’une mouvance jihadiste accusée des assassinats de deux opposants aux islamistes d’Ennahda majoritaires à l’Assemblée. Début 2014 et après l’adoption d’une nouvelle Constitution, Ennahda a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement d’indépendants qui a pour principale mission de conduire le pays vers des élections avant la fin de l’année.

L’adoption de la loi électorale doit permettre à l’instance en charge de préparer ces scrutins (ISIE) de se mettre au travail. Celle-ci a estimé par le passé qu’il lui faudrait entre six et huit mois pour organiser les législatives et la présidentielle une fois la législation adoptée.

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