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La corruption a reculé en Grèce, selon Transparency International

(Keystone-ATS) Après trois ans de crise et d’austérité, les Grecs ont commencé à réagir contre la corruption au quotidien. Ils intègrent également la fraude fiscale dans cette lutte, révèle une étude annuelle présentée par l’ONG Transparency International (TI).

Selon cette enquête, les Grecs versent moins de pots-de-vin dans les administrations ou entreprises publiques pour obtenir un service. Il y a aussi “de plus en plus de refus” de se plier à cette pratique.

Des résultats qui attestent “d’une sensibilisation et d’une réaction croissantes de la société à la corruption”, s’est félicité le président de la section grecque de l’ONG, Costas Bakouris, lors d’une conférence de presse.

Informatisation

“Bien sûr, la crise joue (un rôle), en limitant les revenus des ménages. Mais un message positif se dégage d’un recul de la petite corruption” qui plombe les rapports des Grecs avec les services tant publics que privés, hôpitaux, bureaux du fisc et d’urbanisme, mais aussi services juridiques et banques, a-t-il ajouté.

M. Bakouris a expliqué ces progrès par une “maturation des citoyens”, mais aussi par “l’informatisation en cours de l’administration, notamment fiscale”, qui concourt à assainir les transactions.

Pour la première fois depuis le début, en 2007, de ces études annuelles, le volume global estimé des “fakelaki” (pots-de-vin) est passé sous la barre du demi-milliard d’euros, à 420 millions d’euros. Leur montant était encore de 787 millions en 2009, une année électorale marquant un pic de corruption juste avant que le pays ne plonge dans la crise de la dette.

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