Des perspectives suisses en 10 langues

La droite devance l’extrême droite aux départementales en France

(Keystone-ATS) L’opposition de droite de l’ancien président Nicolas Sarkzoy est sortie vainqueur en France du premier tour d’élections départementales. Elle a fait échec au pari de l’extrême droite de s’afficher première force du pays.

“L’alternance est en marche, rien ne l’arrêtera”, a clamé M. Sarkozy. “Si nos compatriotes se sont massivement détournés de la gauche, c’est parce qu’ils ont le sentiment que depuis trois ans, on ne cesse de leur mentir”, a-t-il estimé.

“Les formations républicaines ont tenu leur place, l’extrême droite n’est pas la première formation politique de France”, a noté pour sa part le Premier ministre socialiste Manuel Valls, en se réjouissant que les Français aient voté “plus que prévu”.

Le parti de droite UMP, dirigé par M. Sarkozy, et ses alliés centristes de l’UDI-UC-MoDem, sont arrivés en tête avec 29,4% des suffrages, selon les résultats définitifs du ministère français de l’Intérieur. Le FN en obtient 25,19% et le PS et ses alliés résistent mieux qu’annoncé avec 21,85%. Le Front de gauche obtient au total 6,81% des voix.

Faire barrage à l’extrême droite

Les Verts, qui ne s’étaient alliés au PS que dans 20% des cantons et s’étaient rapprochés de l’extrême gauche, s’effondrent, à 2,3%.

A 50,17%, la participation a été supérieure à celle des cantonales de 2011 (44,40%), ajoute le ministère sur la base des résultats de 98 départements sur 98. La France compte 102 départements mais Paris, Lyon, la Martinique et la Guyane n’étaient pas concernés par ce scrutin.

Deuxième tour

Manuel Valls a appelé “tous les républicains à faire barrage à l’extrême droite au deuxième tour”, dimanche prochain, pour lequel le parti de Marine Le Pen devrait être qualifié dans de nombreux cantons, la plupart du temps face à des adversaires de droite.

La dirigeante a répliqué en estimant qu’au vu du score du PS, le chef du gouvernement, qui s’était investi dans la campagne en tirant à boulets rouges contre le FN, devrait “avoir la décence de remettre sa démission”.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision