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La faîtière internationale de l’industrie pharmaceutique a 50 ans

L'IFPMA salue les avancées de la santé en 50 ans de faîtière de l'industrie pharmaceutique mais veut davantage de partenariats pour augmenter l'accès pour tous (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) La Fédération internationale de l’industrie pharmaceutique (IFPMA), établie à Genève, a 50 ans. Ce secteur “a fait sa part” pour rendre possible à terme un accès à la santé pour tous mais doit oeuvrer encore davantage, estime son directeur général Thomas Cueni.

“Alors que nous pourrions désespérer des menaces sanitaires”, comme les pandémies, “nous avons dans les faits vécu 50 ans d’avancées sur la santé”, relève le Bâlois dans un rapport publié mardi. Les vaccins sont désormais largement reconnus comme le moyen le plus simple et le moins coûteux de “sauver des vies”, relève l’IFPMA.

Certaines maladies peuvent désormais être soignées. Et des “millions de personnes” ont bénéficié de ce dispositif, a déclaré le président de la faîtière Ian Read, dont l’institution a établi de nombreux partenariats contre des pathologies pendant 50 ans.

M. Cueni reconnaît toutefois des “reculs” et des “erreurs” comme dans tout changement de société. Comme lorsque des entreprises ont porté plainte contre le gouvernement sud-africain pour ne pas voter une loi pour la facilitation de l’importation des médicaments à prix plus bas.

Immunisation ou eau potable

Mais autorités et économie ont collaboré depuis cette affaire, qui a abouti à un accord innovant, pour trouver des solutions. Il faut “continuer” ce changement d’approche de l’industrie, dit M. Cueni. “Nous devons faire encore plus”.

Un manque d’accès est observé sur l’immunisation des enfants, la lutte contre le VIH, celle contre la tuberculose, l’eau potable et l’assainissement. Les taux de maladies non transmissibles sont encore trop élevés.

“Nous devons faire plus pour atteindre tous les patients, quelles que soient les circonstances économiques”, estime-t-il. L’investissement dans les infrastructures de la santé, la distribution des prestations et le rôle de la prévention doivent “faire partie du dialogue”.

Plus de la moitié de la population mondiale doit payer elle-même pour ses médicaments. Il faut mieux naviguer au sein d’une filière “complexe”, selon M. Cueni. Les avancées seront entravées tant que l’accès à la santé pour tous ne sera pas garanti, dit-il.

2 millions d’emplois

“Nous sommes inquiets des coûts des traitements, et de la prévention, mais nous faisons rarement le compte du coût de ne pas traiter”, selon le Bâlois. Il appelle à des partenariats.

Les maladies liées au vieillissement de la population, le changement climatique et les conflits demandent de nouvelles approches sur la question des soins. Et la résistance antimicrobienne constitue “une réelle menace pour la sécurité sanitaire mondiale”.

“Les 50 dernières années ont vu des entreprises se diriger vers une conformité mondiale plus importante. Les 50 prochaines seront celles du succès de notre objectif de mettre les patients en premier” dans le monde entier, ajoute-t-il. L’IFPMA regroupe des entreprises qui rassemblent au total deux millions de personnes.

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