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La France a sollicité des actes dans plusieurs cantons, dont Genève

(Keystone-ATS) Le mystère reste entier un mois après le quadruple meurtre de Chevaline, dans les Alpes françaises, malgré la mobilisation des enquêteurs français et britanniques. Des investigations sont aussi menées dans plusieurs cantons, dont Genève, sur demande des autorités françaises.

Le procureur genevois Dario Zanni a confirmé la saisie, dans une banque privée genevoise, d’un compte qui “pourrait être en lien” avec le quadruple meurtre de Chevaline. Il n’en a pas précisé le montant. Le procureur enquête sur cette tuerie suite à une commission rogatoire, a indiqué vendredi à l’ats le Ministère public genevois. Des actes ont aussi été requis dans plusieurs autres cantons.

Les enquêteurs français avaient indiqué s’intéresser à la Suisse comme possible itinéraire de fuite du ou des tueurs.

Le 5 septembre, Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère, 74 ans, de nationalité suédoise, ont été tués par balles à Chevaline, où ils passaient des vacances. Un cycliste français a aussi été abattu. Les deux fillettes de ce couple britannique d’origine irakienne avaient survécu à la fusillade.

Profil psychologique

“Tout le monde travaille, mais il n’y a pas de révélation miracle de nature à faire prendre un tour différent à ce dossier”, reconnaît vendredi le procureur de la République d’Annecy Eric Maillaud.

Des enquêteurs du service des sciences comportementales de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale ont été mobilisés pour tenter d’établir le profil du ou des tueurs, a-t-il souligné. La piste d’un ou plusieurs “vrais professionnels” est “moins vraisemblable”, à ses yeux.

Nouvelles hypothèses

Trois “axes” avaient dans un premier temps émergé: un litige entre Saad et son frère à propos d’une succession, le métier du père, qui a travaillé pour une société leader mondial des micro-satellites, et son pays d’origine, l’Irak.

Zainab al-Hilli, 7 ans, témoin direct du drame, avait été brièvement entendue par les enquêteurs à qui elle avait simplement dit avoir vu “un méchant”.

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