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La France attend la Suisse pour un match décisif

(Keystone-ATS) La France s’est trouvé un public à la faveur de son succès 5-1 face à la Finlande au Championnat du monde à Paris. La Suisse va devoir résister à la ferveur et à l’équipe tricolore ce mardi à Bercy.

Les différents calculs ne laissent que peu de place au doute: le vainqueur de France – Suisse aura un bon patin en quarts de finale. L’importance du match n’échappe à personne mais par superstition les joueurs se montrent un brin détachés. “Certes, le match est important mais pas décisif”, explique le plus suisse des gardiens français, Cristobal Huet, qui a confirmé qu’il serait de retour devant la cage après l’intermède ô combien réussi de Florian Hardy contre la Finlande.

Le portier du Lausanne HC aura été de toutes les “glorieuses” contre la Suisse depuis 17 (!) ans. Il gardait la cage tricolore lors des succès français aux Mondiaux 2000 (4-2 à St-Pétersbourg) et 2012 (4-2 à Helsinki) ainsi que lors du 3-3 aux JO de Salt Lake City en 2002. “Mais j’ai connu aussi de nombreuses “moins glorieuses” contre la Suisse, je vous l’assure”, dit-il en riant, avec une certaine difficulté suite au choc reçu à la lèvre contre les Norvégiens.

Pour lui et Laurent Meunier (La Chaux-de-Fonds), également détenteur d’un permis suisse, mais aussi pour Kevin Hecquefeuille, Floran Douay ou Anthony Rech, qui ont tous joué en Suisse, le match sera particulier. Pour les Romands de l’équipe de Suisse, le challenge ne manquera pas de piquant. A la question de savoir s’il avait dû porter le message de l’importance du derby vers ses coéquipiers alémaniques, Vincent Praplan a répondu par la négative: “Non, la rivalité avec la France est connue de tout le pays.”

Un troisième tiers en exemple

L’attaquant de Kloten va disputer son premier rendez-vous capital contre la France. “C’est sûr que les Français attendent ce match avec impatience. Et l’on sait aussi que nous devons remporter nos quatre premiers matches. Mais si nous parvenons à rééditer notre performance défensive du troisième-tiers temps contre la Norvège, nous pouvons avoir beaucoup d’espoir. On gagnait 2-0 et nos adversaires n’ont eu pratiquement aucune chance”, soulignait Praplan.

Pour ce “hit”, qui devrait remplir Bercy, Patrick Fischer ne devrait pas changer son équipe. Peut-être que le coach national essaiera une ou deux variations dans le jeu en supériorité numérique, qui ne donne pas entière satisfaction. Les présences sur le power-play de Romain Loeffel ou Joël Genazzi, qui possèdent les meilleurs bilans plus/moins de l’équipe avec +4, ne seraient peut-être pas inutiles.

Pour le poste de gardien, chacun pourra cogiter jusqu’à la dernière minute sur le nom du titulaire face à Roussel & Cie, puisque Fischer a décidé de ne jamais dévoiler à la presse le nom du gardien avant le match.

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