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La Grèce promet un plan de réformes “crédibles”

(Keystone-ATS) La Grèce a promis mercredi de présenter un nouveau programme de réformes “crédibles”. Excédés, les dirigeants européens espèrent conclure avant dimanche un accord de la dernière chance pour maintenir le pays dans la zone euro.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro ont décidé mardi de se donner jusqu’à dimanche pour conclure un accord aide financière contre réformes avec le gouvernement d’Alexis Tsipras, qui doit présenter des propositions. Au lendemain du sommet de Bruxelles, Alexis Tsipras s’est présenté devant les députés européens réunis à Strasbourg pour exhorter ses partenaires à faire des concessions.

“Nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture qui serait une rupture avec la tradition européenne, nous sommes tous conscients des enjeux et nous sommes prêts de notre côté à prendre nos responsabilités historiques”, a-t-il estimé.

Il a annoncé qu’il ferait “dans les deux prochains jours” des propositions pour que la Grèce retrouve le chemin de la croissance en rompant avec des programmes d’austérité. Selon lui, ils ont mené le pays à la catastrophe économique.

Critique par les eurodéputés

Il s’est par ailleurs dit “confiant” dans le fait que son pays réponde aux exigences des créanciers avant la date butoir de dimanche.

“Sans unité, nous allons nous réveiller dans quatre jours dans une Europe différente”, a lancé mercredi le président du Conseil européen Donald Tusk. Il a appelé la Grèce comme les créanciers à un accord d’ici dimanche. “C’est notre dernière chance”, a-t-il insisté devant le Parlement européen.

Les déclarations du Premier ministre grec ont été accueillies froidement par les principaux parlementaires. La gauche radicale et l’extrême-droite l’ont toutefois soutenu.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a dit qu’une restructuration de la dette de la Grèce était “nécessaire”.

Banques grecques encore fermées

Des solutions urgentes et à court terme sont aussi nécessaires pour qu’Athènes puisse rembourser le 20 juillet la BCE, qui maintient en vie son économie par une aide financière aux banques. Faute d’accord, la BCE pourrait lâcher les banques grecques, conduisant inévitablement à un effondrement du système bancaire du pays. Les banques vont rester fermées jusqu’à lundi, a dit mercredi une source au ministère grec des Finances.

La BCE a laissé inchangé mercredi le niveau actuel des prêts d’urgence (ELA) qu’elle accorde aux banques grecques. Mais “l’exaspération et l’impatience montent au sein (de cette instance) face à l’attitude du gouvernement grec”, a indiqué une source bancaire.

Le non l’a emporté à plus de 60 % lors du référendum convoqué par Athènes dimanche. Et les dirigeants européens sont également gagnés par l’exaspération face aux derniers rebondissements après ce scrutin.

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