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La Grèce se dit optimiste sur un accord d’ici au 18 août

(Keystone-ATS) La Grèce espère conclure d’ici deux semaines avec ses créanciers un accord lui permettant de recevoir plusieurs milliards d’euros d’aides, ont déclaré mardi des responsables gouvernementaux. Selon le ministre des Finances les discussions se déroulent mieux que prévu.

Les deux parties doivent aboutir au plus tard le 20 août à un compromis sur un nouveau plan d’aide ou sur un nouveau prêt-relais, afin de permettre à Athènes de rembourser à la Banque centrale européenne (BCE) 3,5 milliards d’euros d’obligations arrivant à échéance ce jour-là. Le plan d’aide en discussion sera le troisième accordé à la Grèce depuis 2010 pour lui éviter la faillite et une sortie forcée de la zone euro.

“Tout sera conclu cette semaine”, a déclaré mardi, sans plus de précision, le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos. Il a fait cette annonce après une nouvelle réunion avec des représentants du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne, de la BCE et du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de sauvetage de la zone euro.

La porte-parole du gouvernement, Olga Gerovassili, avait auparavant annoncé que la rédaction de l’accord sur le nouveau plan d’aide, qui devra être approuvé par le Parlement grec, débuterait dès mercredi.

Un objectif réaliste

Dans une déclaration adressée à Reuters, la Commission européenne a jugé encourageants les progrès réalisés par les négociateurs. Elle a jugé possible un accord d’ici le 20 août. “Nous avançons dans la bonne direction et des travaux intenses se poursuivent”, a déclaré Mina Andreeva, porte-parole de l’exécutif communautaire.

Elle a jugé que l’échéance pour un premier versement du MES à Athènes représentait un objectif “ambitieux mais réaliste”.

Pas de problème

Euclide Tsakalotos, dont les discussions avec les créanciers ont porté entre autres sur les privatisations et la recapitalisation des banques, a assuré qu’il n’y avait que “de petites divergences de vues”. “Je crois qu’il n’y aura pas de problème”, a-t-il ajouté à propos des privatisations. “Les discussions ont avancé mieux que je ne m’y attendais”.

Olga Gerovassili a déclaré de son côté que, “si les conditions du sommet (de l’Union européenne) sont respectées, je pense que nous parviendrons à un accord d’ici au 18 de ce mois”.

L’accord conclu le 13 juillet à Bruxelles prévoit d’importantes réformes incluant des privatisations, un durcissement du régime des retraites et la suppression de différents avantages fiscaux. Autant de dispositions qui doivent obtenir l’aval des députés grecs.

Le Premier ministre, Alexis Tsipras, a fait adopter le mois dernier certaines de ces “mesures préalables” avec le soutien d’élus de l’opposition. Un quart environ des députés de Syriza, son parti, votaient pour leur part contre.

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