Des perspectives suisses en 10 langues

La justice française décide de libérer l’Iranien Ali Vakili Rad

(Keystone-ATS) Paris – La justice française a décidé de libérer l’Iranien Ali Vakili Rad, condamné pour l’assassinat près de Paris de l’ex-premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, a annoncé le parquet. La mesure intervient deux jours après le retour en France de Clotilde Reiss.
Cette libération, qui était attendue, a alimenté ces derniers jours des soupçons de marchandage et de contrepartie au retour en France de Clotilde Reiss. Le jeune universitaire de 24 ans avait été retenue pendant 10 mois à Téhéran pour avoir participé à des manifestations d’opposition en juin 2009.
Le ministre français de l’Intérieur Brice Hortefeux avait signé lundi un arrêté d’expulsion concernant Ali Vakili Rad. Ce dernier avait été condamné à la prison à perpétuité, assortie d’une peine incompressible de 18 ans, pour l’assassinat en 1991 près de Paris de Chapour Bakhtiar.
Cet arrêté d’expulsion était indispensable à une décision de justice permettant sa remise en liberté. Ali Vakili Rad devait sortir de prison dès mardi, et partir pour l’Iran.
Le sort de Clotilde Reiss a aussi été lié à celui d’un ingénieur iranien, Majid Kakavand, retenu en France depuis mars 2009, à la suite d’une demande d’extradition de la justice américaine. Cette dernière l’accusait d’avoir fourni à son pays des composants électroniques ayant de possibles applications militaires.
Kakavand a finalement été relâché le 5 mai par la justice française. Clotilde Reiss avait regagné la France dimanche.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision