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La Maison-Blanche a requis des options militaires contre l’Iran

John Bolton, à gauche sur le cliché, est devenu en avril le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump (archives). KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK sda-ats

(Keystone-ATS) La présidence américaine a inquiété le Pentagone en demandant aux militaires des plans pour frapper l’Iran peu après une attaque en septembre en Irak, selon le Wall Street Journal. Trois obus de mortier s’étaient abattus sur la zone verte ultra sécurisée de Bagdad.

Washington avait attribué cette attaque, qui n’avait fait ni victimes ni dégâts, à des milices pro-iraniennes. Le conseil de sécurité nationale de la présidence, dirigé par John Bolton, avait alors demandé au Pentagone de fournir à la Maison-Blanche des options militaires pour frapper l’Iran.

Cette requête avait suscité des inquiétudes au Pentagone, selon les sources citées par le quotidien. “Cela a indubitablement troublé”, a indiqué l’un d’eux. “Les gens étaient choqués. C’était ahurissant, leur façon cavalière de parler de frapper l’Iran”.

Le Pentagone a répondu à la demande de l’exécutif, selon ces responsables, qui n’ont pas précisé si des options militaires ont été présentées à la Maison-Blanche, ni si le président américain Donald Trump lui-même en avait été informé.

“Il faut bombarder l’Iran”

Interrogé par l’AFP, le Pentagone a souligné que préparer des plans pour la Maison-Blanche était pour les militaires une activité normale. “Le ministère de la défense est une organisation qui planifie et fournit au président des options militaires pour tout un éventail de menaces (…) y compris celles posées par l’Iran, pour dissuader toute agression et, si nécessaire, y répondre”, a indiqué un porte-parole du ministère.

Peu après les tirs sur la zone verte de Bagdad, la Maison-Blanche avait prévenu que les Etats-Unis tiendraient “le régime de Téhéran pour responsable de toute attaque dans laquelle nos équipes seraient touchées ou les bâtiments du gouvernement américain seraient endommagés”.

John Bolton, devenu en avril le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, est un néoconservateur connu pour ses positions très dures, voire va-t-en-guerre, contre l’Iran ou la Corée du Nord. En 2015, il avait publié une tribune dans le New York Times sous le titre: “Pour arrêter l’Iran, il faut bombarder l’Iran”.

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