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La Municipalité de Lausanne veut réduire la zone de prostitution

La Municipalité de Lausanne veut réduire le périmètre de prostitution de 800 à 700 mètres de long (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) La Municipalité de Lausanne veut réduire la zone de prostitution dans ses rues. Elle compte aussi installer des toilettes et créer un local d’accueil fixe pour les travailleuses du sexe dans le quartier de Sévelin.

Avec ce projet, le racolage sera possible dans l’avenue de Sébeillon et uniquement dans certaines transversales de Sévelin. Mais il ne le sera plus sur la rue de Genève, haut lieu de la prostitution lausannoise. Dans un communiqué vendredi, la Ville justifie cette interdiction par “des plaintes des habitants, des travaux du tram puis de son exploitation”.

Le préavis interdit également le racolage dans l’avenue de Sévelin. Ainsi, “le périmètre de prostitution s’étendra sur 700 mètres, soit un peu moins que l’espace effectivement occupé aujourd’hui”, précise l’exécutif. Actuellement, la zone mesure 800 mètres de long, il s’agit donc d’une petite perte, selon Morella Frutiger, secrétaire générale Logement et sécurité publique.

Zurich, une ville nettement plus grande, possède une zone de prostitution s’étendant sur moins d’un kilomètre, tandis que Berne, de taille semblable au chef-lieu vaudois, autorise le racolage sur 300 mètres, mentionne-t-elle à titre de comparaison. Le périmètre redéfini “répond parfaitement aux besoins”. Nous avons choisi une zone sûre, bien éclairée et située, où il n’y a pas ou peu d’habitants, ajoute Mme Frutiger.

Plus propre

L’exécutif veut aussi améliorer les conditions sanitaires de ces lieux. Des conventions de nettoyage entre les propriétaires privés et la Ville seront élaborées et des toilettes autonettoyantes installées sur la plate-forme de Sévelin, peut-on lire dans le rapport du préavis.

La Municipalité confirme par ailleurs son soutien à la création d’un local d’accueil social fixe pour les prostituées dans le quartier de Sévelin. Elle précise toutefois qu’elle n’avancera dans ce projet qu’en travaillant étroitement avec les associations actives dans le domaine et le canton.

Depuis 2014, les moyens de la police judiciaire liés à la prostitution ont été revus à la hausse. Plusieurs soirs par semaine, trois agents patrouillent sur place, contre deux auparavant. Le quota de femmes est plus élevé, précise Morella Frutiger. Ils sont chargés d’encadrer le racolage et de détecter des cas d’abus. Le préavis prévoit en outre d’intensifier la collaboration avec la police cantonale.

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