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La NASA choisit neuf entreprises pour le retour sur la Lune

Les astronautes américains ne devraient pas poser à nouveau le pied sur la Lune avant la fin 2020, soit plus de 48 ans après John Young, qui avait foulé le sol lunaire en avril 1972 (archives). KEYSTONE/AP NASA/CHARLES M. DUKE JR. sda-ats

(Keystone-ATS) L’agence spatiale américaine NASA a annoncé jeudi avoir choisi neuf entreprises privées pour construire des atterrisseurs et livrer du matériel sur la Lune. Les Américains veulent renvoyer des astronautes dans une décennie sur le satellite terrestre.

“C’est quelque chose que nous n’avons jamais fait”, a déclaré Jim Bridenstine, administrateur de la NASA. “Nous voulons que de multiples fournisseurs se concurrencent sur les coûts et les innovations”. L’agence spatiale poursuit ainsi son changement de modèle. Au lieu de développer elle-même avec des sous-traitants des fusées ou des appareils, elle “achète un service”.

La “NASA devient un client parmi d’autres… ce qui réduit les coûts et les risques”, a-t-il dit, assurant que le retour sur la Lune ne serait pas éphémère.

C’est déjà ce qu’elle fait pour la livraison de fret à la station spatiale internationale (ISS), et ce qu’elle fera bientôt pour le transport de ses astronautes que SpaceX et Boeing doivent, si tout va bien, assurer à partir de 2019.

La Lune puis Mars

Le président Donald Trump a signé en 2017 une directive ordonnant à la NASA de retourner sur la Lune, comme une première étape avant d’aller sur Mars, en s’appuyant sur le secteur privé. Lundi, Jim Bridenstine a envisagé cette arrivée sur Mars au milieu des années 2030, un calendrier très ambitieux.

Les neuf sociétés sélectionnées sont: Astrobotic, Deep Space Systems, Draper, Firefly, Intuitive Machines, Lockheed Martin, Masten Space Systems, Moon Express et Orbit Beyond. Elles n’ont pas décroché de contrats financiers, mais font désormais partie du catalogue retenu par l’agence spatiale américaine, qui organisera de multiples compétitions pour sélectionner les engins qui iront sur la Lune.

Thomas Zurbuchen, chef du directorat scientifique de la NASA, a expliqué jeudi qu’il y aurait au moins un instrument scientifique pour évaluer le niveau de radiations à la surface afin de comprendre le risque pour les futurs astronautes.

Le plan actuel de la NASA est de commencer par envoyer du matériel sur la Lune puis de construire une station en orbite lunaire à partir de 2022. En 2023, une fusée emmènera des astronautes autour de la Lune, sur une orbite plus lointaine que lors des missions Apollo des années 1960. L’atterrissage d’astronautes sur la Lune ne devrait pas être possible avant la fin des années 2020, selon la NASA.

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