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La place financière genevoise contente de ses six premiers mois

Le président de la Fondation Genève Place Financière Yves Mirabaud peut s'appuyer sur un regain d'attractivité de la branche (archives). KEYSTONE/LUKAS LEHMANN sda-ats

(Keystone-ATS) La plupart des acteurs financiers genevois ont enregistré des résultats et des actifs sous gestion en hausse durant les six premiers mois. Ils prévoient d’augmenter leur dispositif en 2018, dans un secteur qui emploie 35’600 collaborateurs.

Ces acteurs sont plus confiants pour les prochains mois et 2018, selon l’enquête conjoncturelle 2017/2018 de la Fondation Genève Place Financière (FGPF) présentée mardi. Peu voient toutefois des conséquences positives de l’échange automatique de données qui demande un ajustement de personnel et de technologies.

Dans toutes les catégories d’entreprises de la branche, près de 60% au moins estiment le premier semestre stable à bon. Ils sont même 73% chez les petites banques de moins de 50 employés.

Au total, plus d’un tiers des banques de 200 emplois et plus de 53% de celles de taille intermédiaire ont vu leur produit d’exploitation augmenter de 3 à 7%. Chez les établissements de moins de 50 emplois et les gestionnaires de fortune indépendants, environ 70% se trouvent entre un recul et une progression de 7%.

Bénéfice des grandes banques en hausse

Si les grandes banques sont près d’une sur deux à avoir augmenté leur bénéfice net d’au moins 15%, celles de 50 à 200 emplois ont affiché plutôt une hausse de 3 à 7%. Les autres se trouvent largement à plus ou à moins 2%.

Côté charges salariales, la progression est plus importante chez les banques de taille intermédiaire, les seules où cet indicateur avance de 3 à 7%. En revanche, les petits établissements sont ceux où les frais généraux se sont étendus davantage, là aussi avec cette même fourchette.

Ces chiffres se répercutent aussi sur la situation des effectifs. Entre près de 39% et plus de 46% des banques ont diminué ou étoffé leur dispositif de jusqu’à 2%. En revanche, les gestionnaires de fortune indépendants sont près de deux tiers dans ce scénario.

Les actifs sous gestion ont largement changé dans une fourchette entre une baisse de 2% et une augmentation de 7%. En terme d’apports nets, la situation est plus favorable pour les banques intermédiaires. Globalement, les avoirs viennent à nouveau surtout de clients étrangers.

Part moins importante dans le PIB cantonal

Parmi les conditions cadres, l’absence d’un accès facilité aux marchés européens inquiète 90% des grandes banques qui s’attendent alors à un impact sur leur gestion. Des conséquences aussi envisagées par les autres catégories, dont la plupart des établissements estiment toutefois qu’ils ne modifieraient pas leur modèle d’affaires.

Une fois encore, les banques choisiraient surtout Luxembourg si elles devaient déplacer certaines activités. Pour l’ensemble de 2017, les établissements s’attendent à une situation similaire aux six premiers mois, sauf ceux de taille intermédiaire qui sont un peu moins optimistes. La masse salariale et les frais généraux devraient diminuer dans les grandes banques.

La première devrait avancer davantage dans les établissements intermédiaires que dans les deux autres. Alors que les frais seront plus importants aussi bien dans les banques de 50 à 200 emplois que dans les plus petites.

En terme d’emplois, les grands établissements et les gestionnaires indépendants seront stables ou en légère diminution, alors que les deux autres devraient augmenter. Globalement, 45% des grandes banques sont optimistes pour l’ensemble de 2017, tandis que les autres catégories s’attendent davantage à une stabilité.

Pour 2018, les banques intermédiaires et petites sont un peu plus optimistes que pour 2017. La place financière contribue à 12% du PIB cantonal, en recul.

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