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La presse française sous “le choc” après le triomphe du FN

(Keystone-ATS) La France se réveille lundi choquée de la percée historique du Front national (FN) au premier tour des élections régionales. “Le choc” titrent à l’unisson et de manière exceptionnelle Le Figaro et L’Humanité, deux quotidiens de bords diamétralement opposés.

A 18 mois de l’élection présidentielle, Le Parisien/Aujourd’hui en France voit désormais “Le FN aux portes du pouvoir” tandis que pour le quotidien de gauche Libération, “Ca se rapproche”.

“Le choc est brutal” pour Guillaume Goubert du journal La Croix. La Voix du Nord, quotidien régional qui avait pris position contre le parti de Marine Le Pen avant le premier tour, ne peut que constater que “la vague FN ne faiblit pas” et que le vote des électeurs est passé “de la protestation à l’adhésion”, écrit Jean-Michel Bretonnier.

En cas de duels droite/FN au second tour de ces élections régionales dimanche prochain, 59% des Français voteraient pour les listes Les Républicains-UDI-MoDem, contre 41% pour celles du Front national, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd’hui paru lundi.

Retrait du PS dans le grand Est

Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a annoncé lundi le retrait de la liste PS pour le 2e tour des régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Il a dans le même temps appelé les électeurs socialistes à faire barrage au FN.

“Nous allons nous retirer”, a déclaré M. Cambadélis sur la radio RTL. Interrogé sur les déclarations de la tête de liste socialiste dans cette région, Jean-Pierre Masseret, qui a exclu dimanche soir de se retirer, Jean-Christophe Cambadélis a répondu: “Il y a une prise de position du bureau national, il devra la respecter”.

La liste dirigée par Jean-Pierre Masseret est arrivée en 3e position du premier tour de dimanche avec 16,1% des suffrages, loin derrière celles des Républicains (25,8%) et du Front national, qui est en tête avec 36% des voix grâce à son candidat Florian Philippot.

Jean-Christophe Cambadélis avait indiqué dimanche soir que le PS ferait “barrage républicain” en retirant ses candidats dans les régions où le Front national peut l’emporter au deuxième tour, citant Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La situation en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne n’était pas claire.

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