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La Suisse salue l’agenda pour le désarmement annoncé par l’ONU

Ignazio Cassis veut une "nouvelle impulsion" pour le désarmement mondial. KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) La Suisse partage “l’appel au sursaut” pour le désarmement lancé lundi à Genève par le secrétaire général de l’ONU. Ignazio Cassis a affirmé devant les Etats membres le besoin d’un cadre mondial sur l’impact des nouvelles technologies sur les armes et conflits.

“La situation internationale en matière de sécurité est aujourd’hui plus instable” que jamais depuis la fin de la fin de la Guerre froide, a dit le conseiller fédéral devant la Conférence du désarmement. Face à une augmentation des armes, il demande une “nouvelle impulsion” de la coommunauté internationale.

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui a rencontré auparavant M. Guterres, a à nouveau appelé la Corée du Nord à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais aussi l’ensemble des acteurs, au-delà des sanctions contre Pyongyang, à maintenir un dialogue pour tenter de trouver une solution politique. Le conseiller fédéral a réitéré que la Suisse était prête à faciliter d’éventuelles discussions intercoréennes.

Plus largement, M. Cassis appelle à “prévenir une nouvelle course aux armements nucléaires”. La Suisse n’a toujours pas pris sa décision sur une éventuelle signature du Traité d’interdiction de ces armes, adopté en juillet dernier. “Nous devons aller au fond” de la réflexion et ne pas “nous précipiter”, a dit à l’ats le conseiller fédéral qui prévoit une annonce plutôt pour début août.

Migrations avec Guterres

Il rejette également tout abaissement du seuil d’utilisation de ces armes et souhaite des mesures contre l’impunité en cas d’usage d’armes chimiques comme en Syrie.

Le chef de la diplomatie suisse a aussi appelé les parties au Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire à honorer leur engagement. Il se dit par ailleurs inquiet par l’attitude de certains Etats nucléaires contre des mesures de désarmement pourtant acceptées.

Face à l'”horreur” des attaques sur les civils et les humanitaires dans la Ghouta orientale, en Syrie, il souhaite une “action collective” pour renforcer l’application du Droit international humanitaire (DIH). La Suisse veut encore un “cadre de gouvernance mondial” sur les conséquences des nouvelles technologies sur les armes et les conflits.

M. Cassis n’a pas dit si la Suisse a souhaité un “mécanisme plus fonctionnel” sur le désarmement. Face à ses divisions, il a appelé la Conférence du désarmement, que la Suisse présidera dans trois semaines, à “se montrer à la hauteur de ses responsabilités”. Cette enceinte doit s’ouvrir à de nouveaux Etats membres et à des acteurs non étatiques pour ses travaux, selon lui.

Outre les questions sécuritaires, M. Cassis a notamment abordé avec M. Guterres la gouvernance d’Internet ou encore les négociations pour le Pacte mondial sur les migrations, facilitées par la Suisse. Le secrétaire général a “loué” l’action suisse sur cette seconde question.

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