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Large oui à l’allégement des primes pour les jeunes

Huit personnes sur dix approuvent des primes maladie allégées pour les enfants et les jeunes adultes (archives). KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI sda-ats

(Keystone-ATS) L’idée de primes maladie réduites pour les enfants et les jeunes adultes séduit. Près de 80% des personnes interrogées souhaitent toutefois limiter cet allégement aux ménages à faible revenu, selon le nouveau Moniteur de la santé.

D’après cette enquête, 72% sont tout à fait ou plutôt d’accord avec la décision du Parlement de décharger plus fortement les enfants et les jeunes adultes des primes des caisses-maladie, a annoncé lundi Interpharma, qui a mandaté l’institut gfs.bern pour ce sondage annuel.

Des primes plus basses pour les jeunes adultes sont acceptées par 61%, donc mieux que l’assurance entièrement gratuite pour les enfants. Cette gratuité totale est souhaitée par une majorité de 54%, mais rejetée par une minorité notable de 43%. L’introduction générale de primes échelonnées selon l’âge n’est toujours pas majoritaire.

Hausse attendue

Par rapport au Moniteur de la santé précédent, le chiffre qui a le plus augmenté est celui du nombre de personnes qui s’attendent à une hausse des coûts et des primes: 92% des sondés sont de cet avis, soit 26% de plus que lors de l’enquête 2016.

Une majorité claire des personnes interrogées (58%) veut conserver le catalogue des prestations à l’état actuel. Seuls 11% se prononcent pour des suppressions. De même, le caractère obligatoire de l’assurance de base n’est pas remis en cause.

Ponctuellement, une sensibilité plus forte aux coûts fait reculer la solidarité pour certaines prestations: ainsi, 65% des sondés voudraient que les caisses maladie ne prennent plus en charge les médicaments pour les cas de bagatelle. C’est 15% de plus que l’année précédente.

Prises en charge contestées

D’autres prises en charge sont de plus en plus contestées, comme la stérilité non désirée (53%, -14), la prévention des problèmes de santé (54%, -7), ainsi que les problèmes de santé dus au tabac et à l’alcool (37%, -5).

La disposition à restreindre les prestations n’est toutefois pas généralisable, comme le montre l’exemple de la recherche sur le cancer: 91% des sondés continuent à demander que tout le monde ait accès aux médicaments contre ce fléau, indépendamment du revenu.

L’enquête représentative est réalisée une fois par an depuis 1996 par gfs.bern sur mandat d’Interpharma, l’association des entreprises pharmaceutiques suisses. Entre le 6 et le 25 mars, 1200 personnes de toute la Suisse ayant le droit de voter ont été interrogées.

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