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Le Belge Greg Van Avermaet sacré devant le Danois Fuglsang

(Keystone-ATS) Le Belge Greg Van Avermaet est devenu champion du monde de la course en ligne à Rio. Les Suisses n’ont pas pesé sur la course.

Le coureur de l’équipe BMC, qui a porté le maillot jaune dans le dernier Tour de France et remporté une étape, a dominé au sprint ses deux derniers compagnons d’échappée, le Danois Jakob Fuglsang et le Polonais Rafal Majka.

Majka semblait avoir course gagnée après la chute de ses compagnons d’échappée, l’Italien Vincenzo Nibali et le Colombien Sergio Henao, à 11 km de l’arrivée dans la dernière descente du circuit.

Le Polonais comptait une petite trentaine de secondes d’avance. Mais il a été rattrapé à 1,5 km de la ligne par Van Avermaet et Fuglsang. Le Danois n’a rien pu faire contre la puissance de Van Avermaet.

Les Suisses ont, comme quatre ans plus tôt à Londres, parfaitement joué le coup sur le plan tactique. Le Thurgovien Michael Albasini s’est ainsi glissé dans la première échappée, en compagnie notamment du Colombien d’IAM Jarlinson Pantano et de Michal Kwiatkowski.

Ensuite, Sébastien Reichenbach (19e à 3’31”) et Fabian Cancellara (34e à 11’49”) se sont montrés à leur avantage jusqu’à 20 km de l’arrivée. Mais ils n’ont pu se mêler à la lutte aux médailles. Steve Morabito a abandonné sur ennuis mécaniques au 1er passage sur la ligne d’arrivée de la deuxième boucle. Suivi quelques minutes plus tard par Michael Albasini.

Reichenbach frustré

“Je peux être satisfait d’avoir terminé dans le top 20″, a lâché Sébastien Reichenbach, 19e à 3’31” du champion olympique Greg Van Avermaet. “Mais il y a de la frustration, car j’avais vraiment les jambes pour faire mieux. Fabian m’avait dit qu’il se sentait suffisamment bien pour rouler pour moi. Quand un champion de sa trempe te dit cela, tu as d’autant plus envie de bien faire.”

Le Martignerain pouvait encore lui aussi espérer s’illustrer à 20 km de l’arrivée. Mais il avait alors déjà laissé passer sa chance: “Je suis parti en contre-attaque (réd: à environ 45 km de l’arrivée, alors que Fabian Cancellara venait de lâcher prise dans la deuxième des trois ascensions de la Vista Chinesa). Mais j’ai hésité à tout donner, car j’ai pensé qu’il était trop tôt pour tenter vraiment ma chance”, a expliqué le 15e du dernier Tour de France.

“J’ai ensuite manqué de jus dans le final. J’avais même des crampes. C’était dur de me ravitailler alors que je n’avais plus d’équipier. J’avais perdu un peu d’énergie pour revenir dans le peloton principal à la suite d’un ennui mécanique connu sur le quatrième passage sur les pavés”, a précisé le grimpeur de la FDJ, dont le guidon s’était desserré.

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