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Le bilan du naufrage d’un bateau de migrants porté à 34 morts

L'identité d'une des victimes doit encore être déterminée (photo prétexte/archives) KEYSTONE/AP/ALEXANDER ZEMLIANICHENKO sda-ats

(Keystone-ATS) La marine tunisienne a retrouvé 26 nouvelles dépouilles une semaine après le naufrage d’une embarcation de migrants suite à une collision avec un navire militaire, a annoncé lundi le ministère de la Défense. Le bilan provisoire s’élève à 34 morts.

Huit corps avaient été repêchés et 38 personnes secourues par la marine immédiatement après l’accident du 8 octobre au large de l’archipel de Kerkennah (centre-est).

Le bilan pourrait encore s’alourdir, un rescapé ayant affirmé à l’AFP qu’environ 90 personnes se trouvaient à bord du bateau qui a sombré. Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG, estime de son côté le nombre entre “80 et 100” personnes.

Identité à déterminer

Un navire militaire chargé des recherches a localisé dimanche soir ce qui restait de l’embarcation des candidats à l’émigration clandestine vers l’Italie, et “a repêché dix dépouilles”, selon un communiqué du ministère de la Défense.

Lundi, ce sont 16 corps qui ont été retrouvés, a plus tard indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati. Le bilan provisoire s’élève donc désormais “à 34” morts, a-t-il ajouté.

L’identité d’un autre corps, retrouvé à 30 km de l’épave, doit encore être déterminée. Il peut s’agir d’une victime du naufrage qui a été emportée par le courant ou du passager d’un autre bateau, selon M. Oueslati. L’épave gît à 52 mètres sous l’eau et a dérivé de deux km du lieu de la collision, a précisé le porte-parole de la Défense.

Mal-être persistant

L’accident, qualifié de “catastrophe nationale” par le chef du gouvernement Youssef Chahed, intervient alors que le nombre de départs clandestins vers l’Italie depuis la Tunisie a connu une augmentation “assez inhabituelle” ces dernières semaines, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Selon le FTDES, plusieurs facteurs économiques, sociaux et sécuritaires sont à l’origine de cette “vague” migratoire, dont un mal-être persistant chez les jeunes Tunisiens.

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