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Le Britannique empoisonné au Novitchok a repris conscience

Mardi, la police passait toujours au peigne fin plusieurs endroits que le couple a fréquentés à Salisbury et dans la ville voisine d'Amesbury (archives). KEYSTONE/AP/MATT DUNHAM sda-ats

(Keystone-ATS) Le Britannique empoisonné au Novitchok il y a dix jours dans le sud de l’Angleterre a repris conscience. Il se trouve dans un état critique mais stationnaire, a fait savoir mardi l’hôpital de Salisbury.

“Nous avons constaté une amélioration modeste mais significative de (son) état”, a déclaré Lorna Wilkinson, responsable des soins infirmiers à l’hôpital de Salisbury. “Il est dans un état critique mais stationnaire et désormais conscient.”

“Bien que ce soit une bonne nouvelle, nous ne sommes pas encore tirés d’affaire. (L’homme) est encore très malade et a besoin de soins spécialisés 24 heures sur 24 ici à l’hôpital de Salisbury”, ajoute le communiqué.

L’homme a été hospitalisé en même temps qu’une femme de 44 ans qui a succombé dimanche à cette substance neurotoxique. La principale hypothèse de la police est que le poison incriminé est lié à l’attaque essuyée avec le même puissant agent neurotoxique début mars par l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury.

La police cherchait toujours à découvrir mardi “quand et où” le couple d’anciens sans-abri a été exposé à “une forte dose” de Novitchok, possiblement après avoir manipulé un objet contaminé. Elle passait au peigne fin plusieurs endroits qu’il a fréquentés à Salisbury et dans la ville voisine d’Amesbury, où l’homme avait un appartement.

Famille anéantie

La famille de la femme s’est dite mardi anéantie par la mort de cette mère de famille. “On se rappellera toujours (d’elle) comme une bonne âme, généreuse parfois jusqu’à l’excès”, a déclaré sa famille dans un communiqué diffusé par la police britannique.

“Elle aurait fait n’importe quoi pour qui que ce soit, et ceux qui (l’)ont connu savent qu’elle aurait donné son dernier penny à quelqu’un dans le besoin”, a-t-elle ajouté, s’exprimant pour la première fois depuis son décès. “Elle avait le coeur sur la main”, a-t-elle poursuivi, demandant d'”arrêter de spéculer sur (leur parente) et ce qui lui est arrivé”.

La quadragénaire est morte après huit jours d’hospitalisation et son décès a entraîné l’ouverture d’une enquête pour meurtre. Originaire de Durrington (sud-ouest de l’Angleterre), elle avait trois enfants, une fille de 11 ans et deux garçons de 19 et 23 ans.

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