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Le CA du LHC met la pression sur son actionnaire

(Keystone-ATS) Le conseil d’administration du Lausanne HC a décidé de poser un ultimatum à son actionnaire majoritaire. Si celui-ci ne donne pas une réponse concrète d’ici au 31 janvier, le CA s’en ira.

Le conseil d’administration du Lausanne HC met la pression sur son actionnaire majoritaire. Sans qu’il soit cité par le président du club Patrick de Preux, tous les regards convergent en direction de Genève et de son président Hugh Quennec.

Des six membres du conseil d’administration du club vaudois, cinq étaient présents à Malley. Patrick de Preux, Sacha Weibel, Marco Terribilini, Georges Gagnebin et Christophe Bally ont tenu à être devant la presse lors d’une conférence de presse extraordinaire. Seul absent de marque, Stan Wawrinka parti en Asie disputer l’IPTL (International Premier Tennis League). Mais le numéro 4 mondial ne fait plus partie du conseil d’administration en raison d’un agenda bien trop encombré.

Selon le conseil d’administration, l’actionnaire ne donne pas de réponse à deux questions essentielles que se pose le conseil d’administration. La première concerne les futurs aménagements du club, pour lesquels le conseil d’administration envisage d’investir six millions de francs. La seconde concerne l’actionnaire qui doit valider cette somme. Soit il choisit de mettre ces six millions de sa poche, soit il accepte d’ouvrir l’actionnariat pour que d’autres investisseurs puissent injecter de nouveaux fonds. A ces questions, M. Quennec ne donne aucune réponse. “Nous n’avons jamais de réponse”, peste d’ailleurs le conseil d’administration par la voix de son président.

Les administrateurs estiment que cet argent est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisation sportive étant donné les futures pertes engendrées par la construction de la nouvelle patinoire et par l’obligation pour le LHC de déménager de Malley le temps de deux exercices.

L’allié du LHC dans cette opération se trouve être la direction du CIGM (Centre Intercommunal de Glace de Malley). La condition posée par le CIGM pour que le club puisse investir cet argent est que les ayants droit du club soient connus. “C’est un secret de polichinelle”, confesse Patrick de Preux, conscient que tout le monde va évoquer le nom de Hugh Quennec. Mais si le CIGM est intéressé à savoir qui possède le club, la Ligue nationale a elle aussi toutes les raisons de s’y intéresser.

Selon les statuts de la Ligue nationale, un club ne peut pas en posséder un autre dans la même catégorie de jeu. Sous-entendu, Genève-Servette ne peut pas posséder le LHC. Mais les statuts ne sont pas clairs lorsqu’il s’agit d’une personne. Ce qui est sûr en revanche, ce sont les risques encourus par le Lausanne HC. “Nous pourrions perdre notre licence de jeu pour la LNA, avance le président du conseil d’administration.

“Nous en avons marre de cette opacité, conclut Patrick de Preux. Nous n’avons rien à cacher et nous appelons à une transparence à tous les niveaux, y compris de l’actionnariat.” Et le délai est fixé au 31 janvier. Passé cette date, le conseil d’administration s’en ira et laissera le propriétaire se débrouiller tout seul.

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