Des perspectives suisses en 10 langues

Le canton de Fribourg dispose enfin d’un crématoire

(Keystone-ATS) Fribourg – Les défunts fribourgeois ayant choisi l’incinération n’auront désormais plus besoin d’effectuer un détour par les cantons voisins avant le repos éternel. Fribourg a ouvert officiellement son crématoire.
En Suisse romande, Fribourg était le dernier canton à ne pas avoir de crématoire, a expliqué le directeur des Pompes funèbres. Le fait que le canton soit très majoritairement catholique explique partiellement ce retard.
En 30 ans, la proportion des crémations et des ensevelissements s’est exactement inversée. Ce sont désormais 80% des défunts qui sont incinérés.
Mais le Valais tout aussi catholique dispose depuis une bonne quinzaine d’années d’un crématoire. Des questions de rentabilité économique sont aussi intervenus.
Le crématoire St-Léonard est le seul à être en mains privées. Les Pompes funèbres Murith y ont investi 2,5 millions de francs. Sans le soutien de la ville de Fribourg, le projet n’aurait pas abouti.
Les autorités locales ont accordé un droit de superficie sur le terrain du cimetière. Elles y ont mis une condition: que l’ensemble des sociétés de pompes funèbres du canton y aient accès. C’est le cas, au même tarif pour tous.
Une crémation coûte près de 500 francs à Fribourg, soit un peu plus cher que dans les cantons voisins. Cette différence s’explique par le fait que l’installation fribourgeoise réponde aux exigences techniques les plus récentes, en particulier en ce qui concerne les filtrations de particules.
Le four fonctionne au gaz naturel et peut effectuer jusqu’à sept crémations par jour.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision