Des perspectives suisses en 10 langues

Le cauchemar parisien du Barça

(Keystone-ATS) Le FC Barcelone a fait naufrage au Parc des Princes.

Battus 4-0 par un Paris Saint-Germain étincelant, les Catalans ont concédé une défaite sans appel. Ils ont bien perdu leur jouerie.

Incapable de s’opposer tant techniquement que tactiquement à la verve parisienne, le FC Barcelone doit désormais espérer un véritable miracle pour éviter de quitter la Ligue des Champions dès ce stade des huitièmes de finale. Mais malgré toute la valeur de la MSN, on voit mal comment les Catalans pourraient renverser la situation face à une équipe qui les a dominés d’une manière outrageuse lors de ce match aller.

Un simple constat fera froid dans le dos des socios catalans. Malgré les quatre buts concédés, un doublé de Di Maria (18e et 55) et des réussites de Draxler (40e) et de Cavani (72e), Marc-Andre ter Stegen a été, en effet, le meilleur Barcelonais de la soirée. Devant lui, ses dix coéquipiers ont été littéralement “mangés” par les Parisiens. Même si le FC Barcelone n’avait pas pleinement convaincu ces dernières semaines, imaginer un tel scénario aurait été bien déraisonnable. Et pourtant, il a bien eu lieu…

Un cauchemar pour le Barça

La première mi-temps fut tout simplement un cauchemar pour le FC Barcelone. Surtout pour Lionel Messi. L’Argentin fut d’une discrétion presque affligeante sur le front de l’attaque catalane. Il fut, surtout, coupable sur le 2-0 avec cette perte de balle face à l’extraordinaire Adrien Rabiot qui a permis au PSG de déclencher le contre fatal conclu par Draxler. Au Parc des Princes, le champion d’Espagne a vraiment balbutié son football.

Il est vrai que le FC Barcelone s’est heurté à une opposition formidable. Le PSG d’Unai Emery a évolué à un niveau qu’il n’avait jamais tutoyé jusqu’à présent. Une défense juvénile avec Marquinhos, Kimpembe – le remplaçant de Thiago Silva – et Kurzawa a donné toutes les garanties espérées. Seul Neymar fut capable de peser sur cette défense. Le duel entre le Brésilien et le Belge Meunier fut l’un des plus âpres de la soirée. En ligne médiane, Busquets et Iniesta ont été désarmés devant l’allant de Rabiot et la vista de l’unique Verratti. Celui que l’on surnomme le “petit hibou” a, une fois de plus, délivré une partition magnifique. Avec lui, le PSG et la Squadra Azzurra tiennent le demi le plus fin du continent.

Le transfert qui a tout changé

Mais, surtout, c’est la venue de Julian Draxler cet hiver qui a métamorphosé le PSG. L’Allemand a provoqué le coup franc qui a amené le 1-0 de Di Maria avant de battre ter Stegen. Irrésistible sur son flanc gauche, il a eu aussi le mérite de relancer indirectement Angel Di Maria. Barré désormais à gauche par le transfuge de Wolfsburg, l’Argentin a enfin payé de sa personne ces dernières semaines pour gagner une place sur le flanc droit, celle qu’il occupait lors de la campagne victorieuse du Real Madrid en 2014. Celle qui semblait promise à Lucas dans le PSG d’Unai Emery. Le grand mérite du technicien basque est d’avoir compris très vite tout ce que Draxler pouvait lui apporter.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision