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Le CHUV ouvre quatre lits de dégrisement

(Keystone-ATS) Pour soulager les urgences, le CHUV ouvre début avril quatre lits de dégrisement. Les frais liés aux soins médicaux seront pris en charge par l’assurance de base, mais une participation financière pourra être demandée pour l’hébergement.

Le CHUV enregistre une trentaine de cas d’alcoolisation aiguë par semaine. Si ces patients nécessitent une vigilance médicale, ils n’ont cependant pas besoin du plateau technique des urgences, relève l’hôpital.

Projet pilote

Au départ, il était prévu d’installer cinq lits, mais pour des raisons pratiques, notamment la nécessité de trouver un local proche des urgences, le projet démarre avec quatre lits, explique Pierre-François Leyvraz, directeur général du CHUV.

C’est un projet pilote qui sera évalué dans neuf mois par le Conseil d’Etat, poursuit le responsable. “Nous voulons nous assurer de la pertinence de l’expérience avant d’aller plus loin”. Trois infirmières ont été engagées et formées pour cette unité de dégrisement.

Fin de semaine

Si une personne en phase d’alcoolisation aiguë se présente aux urgences, le plus souvent en fin de semaine, elle subira une évaluation médicale afin de déterminer les risques pour sa santé. Au cas où le niveau est faible et que l’individu se retrouverait seul dans la rue en cas de renvoi, il ira en unité de dégrisement. Un nouvel examen sera pratiqué au moment de sa sortie, note Pierre-François Leyvraz.

Les frais liés aux soins médicaux ou à une surveillance infirmière seront pris en charge par la LaMal. Si le patient reste au-delà du risque sanitaire, il devra payer un forfait de 50 francs pour l’hébergement ainsi que les éventuels frais d’ambulance. Avec cette participation financière, le CHUV veut “responsabiliser les usagers”.

Responsabilité policière à Zurich

En avril également, un centre de dégrisement entrera définitivement en fonction à Zurich, après un vote populaire fin novembre 2014. Avec douze cellules surveillées par des caméras, il est géré par la police. Les patients doivent payer 600 francs ou davantage si leur séjour se prolonge.

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