Le cinéaste français Alain Corneau est décédé à Paris

(Keystone-ATS) Paris – Le cinéaste français Alain Corneau est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à l’âge de 67 ans. Auteur d’une vingtaine de films comme “Fort Saganne”, “Série noire” ou “Nocturne indien”, il a touché à tous les styles de cinéma, du polar à la saga historique.
Malade, le cinéaste s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi dans un hôpital parisien, a annoncé son agent, Artmedia. Ses obsèques seront célébrées samedi au cimetière parisien du Père Lachaise.
Passionné de cinéma américain, Alain Corneau était aussi producteur et scénariste. En 2004, il avait été distingué pour l’ensemble de son oeuvre en France. En 1992, son film “Tous les matins du monde”, qui relate l’histoire d’un joueur de viole au XVIIe siècle joué par Jean-Pierre Marielle, avait connu un vif succès public et reçu sept César, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Débuts policiers
Né le 7 août 1943 à Meung-sur-Loire (Loiret), Alain Corneau s’est d’abord fait connaître dans le registre du film policier, avec notamment “Police Python 357” en 1976. Vint ensuite son premier grand succès, “Série noire”, sélectionné au festival de Cannes en 1979, qui met en scène le quatuor Patrick Dewaere, Marie Trintignant, Myriam Boyer et Bernard Blier.
La fresque épique “Fort Saganne (1984)”, avec Gérard Depardieu et Sophie Marceau, rencontrera un public nombreux, tout comme, sept ans plus tard, l’esthétique et intimiste “Tous les matins du monde”.
“Nocturne indien”, “Le Cousin” et “Stupeur et tremblements”, d’après le roman d’Amélie Nothomb, figurent parmi ses succès récents. Sa dernière oeuvre, “Crime d’amour”, avec Kristin Scott Thomas et Ludivine Sagnier, est sortie sur grand écran le 18 août.
Nombreux hommages
Alain Corneau était le compagnon de la cinéaste et écrivaine Nadine Trintignant. De nombreuses personnalités du monde artistique et politique ont salué l’oeuvre de ce grand voyageur passionné de jazz.
Pour son confrère Claude Lelouch, “il y a une tradition Corneau”, qui “fait partie de ces quelques metteurs en scène qui ont un vrai style, une vraie personnalité dont on reconnaît l’écriture”.