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Le conseiller d’Etat Mario Fehr ne sera pas poursuivi pénalement

(Keystone-ATS) Les Jeunes socialistes zurichois perdent une bataille importante contre “leur” ministre de la sécurité du canton Mario Fehr (PS). Le bureau du parlement zurichois a refusé de lever son immunité.

La Jeunesse socialiste avait déposé plainte suite à l’achat d’un programme informatique de surveillance. Le bureau du parlement a suivi la recommandation de la commission de justice. Elle a pris sa décision jeudi dernier, indique-t-elle mardi dans un communiqué.

Son choix se justifie notamment par le respect du principe de proportionnalité. Aucun indice concret d’une éventuelle culpabilité du ministre socialiste n’a pu être identifié. Le logiciel informatique controversé avait obtenu le feu vert du Tribunal des mesures de contrainte.

Le bureau du parlement suit également le Ministère public cantonal. Celui-ci avait préconisé en septembre de ne pas lever l’immunité de Mario Fehr.

Jeunes socialistes ne désarment pas

Les Jeunes socialistes n’entendent néanmoins pas s’arrêter là. Ils planchent sur d’autres moyens d’engager des poursuites pénales, qui devraient d’après eux également viser le Ministère public et le Tribunal des mesures de contrainte, puisque ces deux instances sont directement impliquées dans l’utilisation du programme de surveillance.

En attendant, ils devront s’acquitter des frais de 625 francs facturés par le bureau du parlement. Ils ne peuvent en outre pas compter sur le soutien de leur section “mère”. Le président du PS zurichois Daniel Frei les a appelés à abandonner la partie.

Appartenance au PS suspendue

Le parti, qui a toujours désapprouvé la démarche de sa section jeune, espère que ses relations avec Mario Fehr se normaliseront. Le ministre de la sécurité a en effet suspendu son appartenance au PS, déplorant notamment que les Jeunes socialistes recourent à la plainte pénale à des fins purement politiciennes.

En juillet, les Jeunes socialistes avaient porté plainte contre “leur” ministre, l’accusant d’abus de pouvoir et d’acquisition illégale de données. D’après eux, l’achat et l’installation du cheval de Troie informatique “Galileo” n’étaient pas conformes à la loi. Le programme était destiné à la police cantonale et à la lutte contre le gros trafic de drogue et le blanchiment d’argent.

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