Le discounter allemand Lidl conclut une CCT avec les syndicats
(Keystone-ATS) Berne – Le discounter allemand Lidl a conclu une convention collective de travail (CCT) pour ses filiales helvétiques avec les syndicats Syna et SEC Suisse. Elle entrera en vigueur le 1er mars 2011, avec une durée de validité de trois ans.
Cette CCT, qui ne s’applique pas aux cadres de la chaîne de magasins, prévoit notamment un salaire mensuel minimum hors indemnités pour travail de nuit ou du dimanche de 3800 francs pour le personnel non qualifié – soit le même qu’actuellement – et un 13e salaire par année.
La durée hebdomadaire du travail est ramenée de 42 à 41 heures, sur proposition de Lidl d’ailleurs, précise Syna. La formule de Lidl pour le 2e pilier (LPP), jugée “progressiste”, garantit pour sa part que même les employés à temps partiel peuvent constituer un capital prévoyance.
Le discounter, dont le réseau approche la soixantaine de filiales en Suisse où il est entré en force en 2003 , garantit aussi cinq semaines de vacances payées par an au minimum, et six pour les personnes en formation ou de plus de 50 ans. Des solutions allant au-delà des minimums légaux pour les congés maternité et paternité ont aussi été convenues.
Lidl, qui emploie actuellement 1375 personnes en Suisse, faisait comme que son concurrent et compatriote Aldi l’objet de critiques répétées en raison de sa politique du personnel, notamment l’usage généralisé de contrats de travail à durée limitée.
Unia fâchéTenu à l’écart des négociations pour la CCT, le syndicat Unia estime pour sa part que malgré cette convention, les conditions de travail et la politique sociale de Lidl restent mauvaises. Contrairement à la Société suisse des employés de commerce et Syna, il juge qu’elles ne soutiennent pas la comparaison avec celles de Migros ou de Coop, leaders de la branche en Suisse.
Unia dénonce comme “totalement incompréhensible” le fait que les détails de la CCT n’ont pas été publiés. La direction du discounter s’est pour sa part justifiée en expliquant qu’elle entendait d’abord informer son personnel.
