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Le fils unique de Benazir Bhutto se lance en politique

(Keystone-ATS) Bilawal Bhutto Zardari, le fils unique de Benazir Bhutto, s’est lancé en politique jeudi à l’occasion du cinquième anniversaire de l’assassinat de sa mère, ancienne Premier ministre du Pakistan. Il est âgé de 24 ans.

“Je suis l’héritier d’une martyre”, a lancé le jeune homme devant des centaines de milliers de partisans réunis dans la province du Sindh, dans le sud du pays. “Si vous tuez un Bhutto, vous trouverez un Bhutto dans chaque maison”, a déclaré Bilawal Bhutto Zardari.

Benazir Bhutto a été tuée dans un attentat suicide lors d’un meeting politique à Rawalpindi. Son père, Zulfikar Ali Bhutto, fondateur de l’actuel parti au pouvoir (Parti du peuple pakistanais, PPP), a été pendu par les militaires en 1979 après avoir dirigé le pays.

Plusieurs centaines de dignitaires de haut rang, parmi lesquels le président Asif Zardari, veuf de Benazir Bhutto et père de Bilawal, ont assisté à une cérémonie d’hommage à l’ancienne cheffe du gouvernement. Au cours de celle-ci, Bilawal a officialisé son entrée dans la vie politique pakistanaise.

“Bilawal Bhutto Zardari, s’inscrivant dans la tradition des générations, se révélera comme un tournant important pour la démocratie et la politique”, a prédit le Premier ministre, Raja Pervez Ashraf.

Formé à Oxford, le fils unique de Benazir Bhutto a été nommé à la présidence du PPP au décès de sa mère. Mais cette nomination tenait du symbole et il est encore trop jeune pour prétendre à une fonction éligible (la loi fixe à 25 ans l’âge minimum pour être candidat, un âge qu’il atteindra en septembre).

“Bilawal a achevé ses études, mais il est temps maintenant qu’il achève sa formation politique, qu’il reste au Pakistan parmi son peuple et apprenne auprès de lui”, a déclaré le président Zardari, qui a étreint son fils et salué la foule.

Les prochaines élections pakistanaises sont programmées pour le printemps prochain. Un gouvernement civil élu cédera la place à un autre gouvernement civil pour la première fois dans l’histoire du pays, longtemps dirigé par les militaires.

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