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Le fugitif de Bienne avait caché des armes dans sa maison

(Keystone-ATS) Bienne – Les investigations menées dans la maison du forcené biennois de 67 ans ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur des armes, des munitions et de l’argent. Mais la police ne dispose d’aucune piste sérieuse pour localiser ce retraité en fuite depuis six jours.
La police cantonale bernoise a notamment saisi deux pistolets, deux chargeurs, de la munition, une arbalète avec des flèches, ainsi qu’une somme de 50’000 francs en liquide. Ces objets permettront de mieux saisir la personnalité du fuyard, a-t-elle indiqué.
Les enquêteurs ont également découvert une armoire murale avec un double fond qui débouchait sur une pièce où la police a découvert un ratelier et un coffre-fort. “Nous n’avons pas trouvé de tunnel ou de cachette dans le jardin”, a précisé François Gaudy, chef de la police région Jura bernois-Seeland.
Depuis la dernière apparition du fuyard près de son domicile dans la nuit de jeudi à vendredi, la police n’a plus eu aucun signe de vie du fugitif. “Nous partons de l’idée qu’il est toujours en vie, car nous n’avons pas la preuve du contraire”, a résumé le commandant de la police Stefan Blättler.
Malgré la découverte des armes, les enquêteurs estiment que pour la population le danger n’a pas augmenté pour autant. “Il cherche ses ennemis parmi les représentants de l’Etat, en particulier les policiers”, a relevé M. Blättler.
Par ailleurs, l’affaire a été évoquée ce mardi au Grand Conseil bernois, où de nombreux députés ont signé une déclaration condamnant la “glorification” du fugitif.
Pour le député socialiste Markus Meyer, il est incompréhensible que le fuyard de 67 ans ait des milliers de sympathisants sur Facebook. Lundi soir, une vingtaine de personnes se sont rassemblées dans le centre de Bienne en signe de solidarité avec le sexagénaire.
Les députés du Grand Conseil bernois exigent une enquête indépendante sur le déroulement de cette affaire une fois qu’elle sera terminée. Les interrogations et le mécontentement enflent en effet dans une partie de la population.
Quant au policier d’élite bernois grièvement blessé par balle à la tête, il a pu quitter les soins intensifs. Son état est stable et l’homme est lucide, a expliqué le commandant de la police.

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