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Le gouvernement grec d’Alexis Tsipras investi par le parlement

(Keystone-ATS) Le Parlement grec a voté dans la nuit de mercredi à jeudi la confiance au gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras, ramené au pouvoir par les élections du 20 septembre après un premier mandat de sept mois. Le cabinet a recueilli 155 votes favorables sur 300.

Toute l’opposition, des néonazis d’Aube dorée aux socialistes du Pasok, a voté contre l’exécutif de coalition, qui allie le Syriza de M. Tsipras à la droite souverainiste (Anel) de Panos Kammenos.

Le rival de droite de M. Tsipras, le conservateur, Vangelis Meïmarakis, a justifié cette défiance en accusant le premier ministre d'”escroquerie politique” et d’avoir aggravé la situation économique du pays.

Le vote d’investiture concluait trois jours de débats sans réel enjeu, tant la feuille de route du nouveau gouvernement est définie par l’accord conclu le 13 juillet entre M. Tsipras et les bailleurs de fonds, UE et FMI, du pays surendetté, pour lui éviter d’être poussé hors de la zone euro.

Réduction de la dette

Athènes a calé lundi à Bruxelles avec ses partenaires de la zone euro la série de mesures qu’elle devra mettre en place d’ici mi-octobre pour décrocher 2 milliards d’euros issus du nouveau plan d’aide de 86 milliards d’euros sur trois ans qui lui a été consenti cet été, le troisième du genre depuis 2010.

Concluant le débat au parlement, M. Tsipras a réaffirmé que son “premier objectif” est d’obtenir ainsi en novembre un feu vert des créanciers “pour parachever d’ici à la fin de l’année la recapitalisation des banques et entamer la discussion pour une réduction de la dette” du pays. Il a aussi jugé que le pays pourrait revenir emprunter sur les marchés au “début 2017”.

Les mesures prévues incluent de nouvelles coupes dans les retraites, une réforme de l’impôt sur le revenu et un durcissement de la fiscalité pesant sur les agriculteurs.

Lâché par l’aile gauche du Syriza après l’accord de juillet qui reniait ses promesses de rompre avec l’austérité l’ayant propulsé au pouvoir en janvier, M. Tsipras avait démissionné le 20 août pour forcer de nouvelles élections, qu’il a largement remportées le 20 septembre.

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