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Le grand soir de Vladimir Petkovic

(Keystone-ATS) “Bravo à mes joueurs ! Ils ont tout donné ce soir. Ils méritent ce qui leur arrive. Spécialement Haris !” Vladimir Petkovic est aux anges. Il mettra sans doute du temps à revenir de son nuage.

Le “Mister” sait qu’il a gagné sans doute définitivement la partie sur un plan personnel avec cette qualification pour le “Final Four” de la Ligue des Nations. Même si elle ne fera pas oublier la défaite de Saint-Pétersbourg en huitième de finale de la Coupe du monde contre la Suède, cette victoire assoit sa crédibilité le jour même où le plus grand quotidien du pays réclamait sa tête.

Face à la Belgique, Vladimir Petkovic a eu le bon réflexe de modifier son système de jeu en première période. Il est passé à une défense à trois pour permettre notamment à Kevin Mbabu d’exprimer tout son potentiel. “Kevin fut remarquable dans le volet offensif de son rôle, explique-t-il. Il a s’est montré très précis dans le dernier geste. Avec lui, jouer avec une défense à trois me semble plus judicieux.”

Vladimir Petkovic regrette bien sûr un début de match qui a vu son équipe “prendre trop de risques”. “Heureusement, nous n’avons pas concédé un troisième but. Nous sommes restés en quelque sorte dans le match, poursuit-il. Après le penalty de Rodriguez, nous sommes enfin entrés dans le match. Et il faut avouer que nous avons su témoigner par la suite d’une très grande maîtrise.”

“On a dormi en début de rencontre. Heureusement, nous nous sommes réveillés très vite, souligne pour sa part Haris Seferovic qui partage la même analys que son entraîneur. Les buts devaient tomber. Ce n’était qu’une question de temps. Nous avons démontré ce soir tout le potentiel de notre équipe. A nous de gagner en constance pour être encore plus fort.”

Roberto Martinez ne comprend pas

Dans le camp belge, Roberto Martinez avait de la peine à comprendre le scénario de cette rencontre. “Il est difficile de dire ce qui s’est produit ce soir, avoue le sélectionneur des “Diables Rouges”. Il est toujours primordial d’entamer le mieux possible une telle finale. Nous y sommes parvenus pleinement avant que tout change…”

Pour le Catalan, la clé fut le penalty de Rodriguez qui a permis aux Suisses de trouver la flamme. “Après ce premier but, nous avons perdu le contrôle de la partie, poursuit-il. Nous n’avons plus su défendre. Nous encaissons, ainsi, le 3-2 sur une rupture après un corner en notre faveur.”

Roberto Martinez a rappelé que la Belgique avait fait de Final Four un objectif majeur. “La déception est immense, concède-t-il. Mais cette soirée souligne que la marge est bien étroite dans cette Ligue des Nations. Tout peut basculer très vite dans un sens ou dans un autre.”

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