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Le groupe de Lima rejette une “intervention militaire” au Venezuela

Des étagères vides d'un supermarché à Caracas. En raison des pénuries alimentaires et de médicaments, près de 2,3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays (archives). KEYSTONE/EPA EFE/MIGUEL GUTIERREZ sda-ats

(Keystone-ATS) Plusieurs pays du groupe de Lima ont rejeté samedi toute “intervention militaire” ou “usage de la force au Venezuela”. Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, n’avait pas exclu cette option samedi.

Onze des 14 pays qui composent ce groupe “ont exprimé leur préoccupation et leur rejet de toute démarche impliquant une intervention militaire ou l’exercice de la violence, de la menace ou l’usage de la force au Venezuela”, selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères brésilien. Ces onze pays sont l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou et Sainte-Lucie.

Vendredi, le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains, Luis Almagro, a déclaré qu’il ne fallait exclure aucune option au Venezuela, notamment une “intervention militaire visant à renverser le régime de Nicolas Maduro”. Il l’accuse d’avoir provoqué la pire crise humanitaire et migratoire connue en Amérique latine depuis des décennies.

“Solution pacifique et négociée”

Le Groupe de Lima comprend également le Canada, la Colombie et le Guyana. Il a été créé en 2017 pour aider à résoudre la crise au Venezuela, tout en dénonçant la radicalisation du gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro.

Les onze pays du Groupe de Lima ont réaffirmé leur engagement à “restaurer la démocratie au Venezuela et à surmonter la grave crise (…) par une solution pacifique et négociée”. Ils ont exhorté le gouvernement de Nicolas Maduro à “mettre fin aux violations des droits de l’Homme, libérer les prisonniers politiques, respecter l’autonomie des pouvoirs”.

L’économie du Venezuela, qui tire 96% de ses revenus du pétrole, est en chute libre depuis la crise pétrolière de 2014. Près de 2,3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays, en raison des pénuries alimentaires et de médicaments.

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