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Le pétrole achève sa pire année à New York depuis 2008

(Keystone-ATS) Les cours du pétrole ont achevé la dernière séance de 2014 mercredi sur une nouvelle baisse. Ils ont connu leur pire année depuis 2008, plombés par une offre mondiale en or noir surabondante et des perspectives de demande moroses.

Le baril de “light sweet crude” (WTI) pour livraison en février a cédé 85 cents à 53,27 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit un plus bas en clôture depuis le 1er mai 2009. Cette ultime chute des prix est une “fin tout à fait adaptée à l’année qui vient de s’écouler”, a estimé James Williams, expert en énergie de WTRG Economics.

Déstabilisant les marchés financiers et les économies de nombreux pays producteurs comme le Venezuela ou la Russie, les prix du pétrole coté ont décroché d’environ 46% sur l’année, enregistrant leur plus fort recul depuis 2008, lorsqu’ils avaient plongé de plus de 53%, en pleine crise financière.

Recul de dix dollars

“Et l’on s’attend à ce que les cours glissent encore plus bas l’an prochain, au moins jusqu’à la mi-2015”, a estimé l’analyste, évoquant un recul probable “d’encore 10 dollars”.

En effet, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), soucieuse de garder des parts de marché, “ne devrait pas diminuer son plafond de production, fixé actuellement à 30 millions de barils par jour au moins jusqu’à l’été”, a-t-il estimé.

Hausse de la production américaine

D’autre part, “la production américaine devrait continuer à progresser, portée par les investissements passés des entreprises pétrolières qui commenceront à porter leurs fruits”, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

A plus de 9 millions de barils par jour (mbj), la production de brut des Etats-Unis se situent à des niveaux records depuis plus de trente ans.

“Et c’est aussi le cas désormais pour la production d’essence et de produits distillés”, sur une base hebdomadaire, a relevé M. Lipow, se référant à un rapport sur l’offre hebdomadaire en brut des Etats-Unis publié par le département de l’Energie américain (DoE) mercredi.

En effet, quelques 10,2 mbj d’essence ont été produits au cours de la semaine achevée le 26 décembre et quelque 5,3 mbj pour les produits distillés, soit un sommet jamais atteint depuis au moins 1982, lorsque le ministère a commencé la parution de ces statistiques hebdomadaires.

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