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Le pape canonisera le 13 mai les deux bergers de Fatima

Le pape François canonisera les deux bergers en mai prochain (archives) KEYSTONE/AP/RICCARDO DE LUCA sda-ats

(Keystone-ATS) Le pape François a annoncé jeudi au Vatican qu’il canonisera deux des trois bergers de Fatima, ville sainte du Portugal. En 1917, ils avaient affirmé avoir assisté à des apparitions de la Vierge, un “miracle” reconnu par l’Eglise catholique.

Le pape François se rendra à Fatima les 12 et 13 mai. C’est à cette occasion qu’aura lieu la cérémonie de canonisation, a indiqué le Saint-Père devant un consistoire (réunion des cardinaux).

Le pape avait autorisé fin mars un décret de la Congrégation pour la cause des saints “concernant le miracle attribué à l’intercession du bienheureux Francisco Marto, né le 11 juin 1908 et mort le 4 avril 1919, et de la bienheureuse Jacinta Marto, née le 11 mars 1910 et morte le 20 février 1920”.

Selon la tradition, la Vierge serait apparue à six reprises, de mai à octobre 1917, à Jacinta, qui avait 7 ans, à Francisco (9 ans), et à leur cousine Lucia. La Vierge leur aurait révélé un message divisé en trois “secrets” jugés prophétiques de l’Histoire du XXe siècle.

La canonisation équivaut à une reconnaissance officielle par l’Eglise qu’une personne est sainte et au paradis. Elle doit pour cela être créditée de deux miracles: l’un pour sa béatification, l’autre pour sa canonisation, signes de sa proximité avec Dieu.

Guerre pire qu’en 39-45

Après la mort de Francisco et de Jacinta, Lucia dos Santos, devenue soeur Lucia, a confié les deux premiers secrets à un évêque en 1941. Ces derniers ont été rendus publics par le pape Pie XII en 1942.

Le premier “secret”, où soeur Lucia évoque “une grande mer de feu avec des démons et des âmes” évoquerait la vision de l’enfer. Le deuxième annoncerait le début d'”une guerre encore pire que celle en cours” à ce moment-là (1939-1945).

Soeur Lucia a transmis le troisième secret en 1944 à Pie XII avec la recommandation de ne le publier qu’après 1960. Mais aucun pape avant Jean Paul II, en 2000, n’avait voulu le révéler, ce qui avait provoqué de multiples spéculations sur sa teneur.

Ce troisième secret contenait, selon Rome, une vision prophétique de l’attentat perpétré contre Jean Paul II en 1981 sur la place Saint-Pierre à Rome.

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