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Le parti de Jaroslaw Kaczynski décroche 37,6% des voix en Pologne

(Keystone-ATS) Les conservateurs polonais du parti Droit et Justice (PiS) détiennent la majorité absolue dans le Parlement issu des élections législatives de dimanche. Depuis la fin du communisme, en 1989, aucune formation politique n’avait signé un tel succès électoral.

Les résultats définitifs ont été diffusés mardi. Le parti catholique et eurosceptique de Jaroslaw Kaczynski et de Beata Szydlo, sa candidate au poste de Premier ministre, a remporté 37,6% des voix, soit 235 des 460 sièges de la nouvelle Diète (chambre basse), a précisé la Commission électorale nationale.

Le PiS devient ainsi le premier parti politique à pouvoir gouverner seul depuis la chute du régime communiste en Pologne en 1989. Il jouira en outre du soutien du président Andrzej Duda, candidat du PiS élu en mai à la tête de l’Etat.

Les libéraux centristes de la Plateforme civique de la Première ministre sortante Ewa Kopacz obtiennent 138 sièges et se retrouvent dans l’opposition après huit années au pouvoir. Ils sont suivis par deux nouveaux venus : le mouvement anti-système du rockeur Pawel Kukiz (42 sièges) et le parti Nowoczesna (Moderne) du néo-libéral Ryszard Petru (28 sièges).

Le parti paysan PSL, allié des libéraux au sein du gouvernement sortant, a franchi avec difficulté le seuil d’éligibilité de 5% et disposera de 16 sièges.

La minorité allemande, qui n’est pas tenue de franchir ce seuil, sera représentée par un député, qui vote traditionnellement avec la majorité.

Gauche éliminée

La gauche est totalement éliminée du nouveau Parlement, du fait de la concurrence que se sont livrée ses deux formations. La coalition Gauche unifiée, qui a obtenu 7,55% des voix, n’atteint pas le seuil d’éligibilité de 8% requis pour les coalitions, essentiellement en raison du succès inattendu du jeune parti Razem (Ensemble), qui totalise 3,62%.

50,92% des électeurs polonais se sont déplacés aux urnes. Dès l’annonce complète des résultats officiels, le président de la République doit fixer la date de la première séance du nouveau Parlement qui devrait se tenir au plus tard le 24 novembre.

Lors de cette séance, le Premier ministre sortant présentera sa démission et le président aura alors 14 jours pour désigner la personne chargée de former le nouveau gouvernement. Beata Szydlo, vice-présidente du PiS, est pressentie pour ce poste.

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