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Le patron de Sulzer Klaus Stahlmann jette l’éponge

(Keystone-ATS) Le groupe industriel zurichois Sulzer, en pleine restructuration, est à la recherche d’un nouveau directeur général. Le patron Klaus Stahlmann a annoncé sa démission, souhaitant “poursuivre d’autres opportunités en dehors de l’entreprise”. Un interim a été trouvé.

Le conseil d’administration de Sulzer a pris acte de la décision de Klaus Stahlmann et a d’ores et déjà lancé le processus pour lui trouver un successeur, avait indiqué lundi après-midi le groupe dans un communiqué succinct.

Monsieur Stahlmann sera libéré avec effet immédiat, a ensuite signalé Sulzer en soirée. Une décision prise dans l’intérêt d’une gestion claire et en reconnaissance des accomplissements de l’Allemand, selon le groupe. Thomas Dittrich prendra les rênes de l’entreprise ad interim, selon les voeux du conseil d’administration.

Le double national suisse et allemand endossera le rôle de CEO en plus de celui de chef des finances (CFO), a précisé le groupe zurichois.

Réorganisation dans les pompes

Le départ surprise de Klaus Stahlmann, qui a dirigé Sulzer durant plus de trois ans, intervient alors que le groupe a annoncé lundi matin une restructuration touchant quelque 410 employés au Brésil, aux Etats-Unis et en Chine. La Suisse n’est par contre pas concernée.

“Le marché du gaz et du pétrole demeure difficile, conduisant à un faible niveau d’investissements et la suspension de projets”, déplore Sulzer. Un contexte qui pousse la firme à réorganiser sa principale division, celle de production de pompes.

Le Brésil est particulièrement touché par ces mesures, avec la suppression de 90 postes à fin juillet à Jundiai. Le groupe a également décidé de fermer la fonderie de ce site, touchant 60 postes supplémentaires. Une quarantaine de salariés ont en outre été licenciés sur le site de Curitiba.

Précédente restructuration

Aux Etats-Unis, le groupe biffe une centaine de postes à Portland et une vingtaine à Brookshire. Enfin, en Chine, Sulzer supprime 80 emplois sur son site de Dalian et 20 à Suzhou.

Les 410 postes concernés sont déjà partiellement compris dans les mesures annoncées en milieu d’année, a précisé un porte-parole. Klaus Stahlmann avait indiqué il y a deux semaines que 335 emplois étaient affectés par les diverses mesures de restructuration.

Fin juin, Sulzer avait annoncé la restructuration de la division Chemtech, en raison d’un recul de l’activité sur certains marchés, se traduisant par des réductions de personnel et des fermetures de sites en Asie et au Canada, ainsi qu’un atelier à Allschwil (BL).

Bénéfice en chute libre

Avec des résultats en forte baisse au premier semestre, le groupe avait averti de probables suppressions de postes supplémentaires. Sulzer a annoncé fin juillet un bénéfice net en chute de 94,5% sur un an à 26,8 millions de francs. Le chiffre d’affaires a quant à lui reculé de 6,6% à 1,39 milliard. La multinationale a en outre revu ses objectifs à la baisse.

Sous la direction de Klaus Stahlmann, Sulzer a pris des mesures pour se transformer en une entreprise opérant au niveau mondial et orientée sur les marchés, relève le groupe dans son communiqué paru lundi après-midi.

La société a notamment cédé son unité de traitement de surfaces Metco au conglomérat schwyzois OC Oerlikon et mené plusieurs restructurations. Les deux entreprises sont contrôlées par l’oligarque russe Viktor Vekselberg.

Avec le programme “Sulzer Full Potential”, l’entreprise est en passe de devenir l’un des principaux fournisseurs d’équipements et de services dans les marchés-clés du pétrole, du gaz, de l’énergie et de l’eau, ajoute l’entreprise.

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