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Le photovoltaïque présente le plus fort potentiel de développement

Les coûts de revient de l'énergie photovoltaïque devraient diminuer de moitié. Cette technologie est celle qui présente le plus fort potentiel de développement (photo symbolique). Keystone/URS FLUEELER sda-ats

(Keystone-ATS) Les installations photovoltaïques offrent le plus grand potentiel de développement à l’horizon 2050. Et le coût de l’énergie solaire devrait diminuer de moitié, selon une étude publiée jeudi par l’Office fédéral de l’énergie.

Réalisée par l’Institut Paul Scherrer (PSI), celle-ci se penche sur le potentiel, le coût et l’impact environnemental des technologies de production d’électricité. L’analyse ne prend toutefois en compte que les installations photovoltaïques sur toiture. Or, exploiter ce potentiel présuppose des mesures pour intégrer dans le système de grandes quantités de courant photovoltaïque issu d’installations décentralisées et à la production irrégulière.

Les éoliennes présentent aussi un fort potentiel de développement à moyen (2035) et long terme (2050). Quant à la production d’électricité par la géothermie profonde, “elle pourrait aussi posséder un potentiel considérable, mais cette option est grevée de grandes incertitudes techniques”. A moyen terme, cette technologie ne semble pas disponible à grande échelle.

La “grande hydraulique” recèle un certain potentiel de développement, mais il dépendra du cadre économique et politique. “Il ne faut plus s’attendre à des progrès technologiques substantiels, mais à des gains d’efficacité en cas de rénovation”, d’après les auteurs de l’étude. Le potentiel des petites centrales hydrauliques est, lui, relativement faible.

Photovoltaïque moins cher

En ce qui concerne les coûts des différentes technologies, les résultats indiquent que la force hydraulique et l’électricité fossile seront plus chères d’ici 2050, tout comme les installations de couplage chaleur-force au bois (CCF) et celles de biogaz agricoles.

En revanche, les coûts de revient du photovoltaïque devraient diminuer de moitié, et ceux de l’éolien baisser également. Alors que la production d’un kilowattheure (kWh) par une petite installation (10 kW) coûte aujourd’hui entre 18 et 31 centimes, elle devrait coûter entre 8 et 19 centimes d’ici 2050. Les plus grosses installations présentent un potentiel d’épargne comparable.

Impact environnemental

Troisième et dernier aspect envisagé par l’étude, l’impact environnemental. Sans surprise, la production d’électricité par des centrales hydrauliques, nucléaires ou via des éoliennes est celle qui génère le moins d’émissions de gaz à effet de serre. Les centrales à charbon en rejettent le plus.

D’après les chercheurs, “pour la plupart des technologies, on peut supposer que les émissions de gaz à effet de serre diminueront d’ici 2050”. Sauf pour la force hydraulique et l’énergie nucléaire, qui n’offrent guère de potentiel de réduction. En outre, la raréfaction des ressources disponibles risque même de provoquer une hausse des émissions pour les centrales au gaz naturel et à charbon.

L’analyse du PSI a pris en compte les technologies suivantes: grandes et petites centrales hydrauliques, éoliennes, installations photovoltaïques, transformation de la biomasse en électricité, centrales géothermiques, centrales houlomotrices et marémotrices, centrales solaires thermiques, nucléaires, au gaz naturel et à charbon, centrales de couplage chaleur-force, piles à combustible, ainsi que diverses “nouvelles” technologies comme la méthanisation hydrothermale de la biomasse aqueuse.

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