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Le plaidoyer de Djourou pour Arsène Wenger

(Keystone-ATS) Actuellement blessé et absent du barrage face à l’Irlande du Nord, Johan Djourou a mis à profit son temps libre. Le Genevois a fait l’éloge d’Arsène Wenger dans une lettre publiée sur internet.

Dans cette longue lettre intitulée “Pourquoi je soutiendrai toujours Wenger”, le défenseur de 30 ans raconte tout ce qu’il doit à l’entraîneur d’Arsenal, décrié depuis de nombreux mois en Angleterre.

L’ancien junior d’Etoile Carouge se souvient notamment de son premier match officiel sous les ordres du coach français des Gunners, alors qu’il n’avait que 17 ans. “Je me sentais nerveux, et Wenger est venu vers moi pour me dire: ‘Jo, je sais qu’il s’agit de ton premier match, mais tu dois rester calme. Quand tu sortiras du tunnel, je veux que tu joues de la même manière que si tu devais jouer dans un parc à Genève'”, écrit-il, avant d’ajouter: “A partir de ce moment, j’ai eu le plus grand respect pour Wenger.”

Johan Djourou a rejoint en 2003 le centre de formation d’Arsenal, où il a ensuite évolué jusqu’en 2013 avec près de 150 matches à son actif. “Il (Wenger) a tenu sa promesse en me donnant ma chance, quelques années seulement après m’avoir recruté. Je lui serai toujours reconnaissant pour ce qu’il a fait pour moi et ma carrière.”

Battu dimanche dernier 3-1 par Manchester City, sur qui il accuse 12 points de retard en championnat, Arsenal est bien mal parti pour rafler un titre qui lui échappe depuis 2004 en Premier League. “Je peux comprendre que les fans ne veulent que des titres, et que la disette dure depuis pas mal de temps en championnat (ils ont quand même remporté la Coupe en 2015 et 2017). Arsène est en poste depuis très longtemps, et il arrivera un jour où il devra partir. Mais personne ne devrait occulter toutes les grandes choses qu’il a accomplies avec Arsenal”, souligne Johan Djourou. “Il a apporté une philosophie et une culture du jeu qui ont contribué au succès d’Arsenal. Il a aussi amené une stabilité dont peu de clubs peuvent se prévaloir”, note-t-il.

Johan Djourou raconte finalement que c’est la personnalité de l’entraîneur alsacien qui le séduit. “J’ai toujours aimé son côté humain (…). Quand il doit prendre des décisions difficiles, il fait toujours preuve de tact pour les annoncer à ses joueurs. Sa personnalité vous donne le désir de jouer pour lui”, assure-t-il, avant de conclure, “J’aimerai toujours ces années à jouer pour le Boss du nord de Londres.”

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