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Le PNF refuse d’ouvrir une enquête sur un “cabinet noir”, réclamée par le camp Fillon

François Fillon a réitéré ses accusations jeudi en affirmant qu'il disposait de preuves démontrant que l'affaire qui le déstabilise depuis la fin janvier avait été "montée". KEYSTONE/AP AFP POOL/LIONEL BONAVENTURE sda-ats

(Keystone-ATS) Le parquet national financier français (PNF) estime qu’aucun élément probant ne justifie l’ouverture d’une enquête préliminaire sur l’existence ou non d’un “cabinet noir” à l’Elysée. Il exprime cet avis dans un courrier que Reuters a pu consulter jeudi.

La justice adresse là une fin de non recevoir à des soutiens de François Fillon, qui avaient saisi le PNF par une lettre datée du 27 mars au sujet des affirmations contenues dans l’ouvrage “Bienvenue place Beauvau”, rédigé par trois journalistes d’investigation.

Le candidat de la droite à la présidentielle s’était appuyé sur ce livre pour accuser François Hollande de disposer d’un “cabinet noir”, qui serait à l’origine des révélations sur les emplois potentiellement fictifs de membres de sa famille.

“Seuls cinq passages sur les dix-sept que vous avez relevés dans l’ouvrage en cause concernent d’éventuelles infractions ressortissant de ma compétence”, répond Eliane Houlette, procureur financier.

“Affirmations imprécises”

“Les affirmations qu’on y trouve sont trop imprécises et manquent trop d’étai pour pouvoir justifier l’ouverture d’une enquête préliminaire”, peut-on encore lire dans ce document adressé mardi à six parlementaires LR, dont Luc Chatel, Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Retailleau.

Jeudi, François Fillon a réitéré ses accusations, en affirmant qu’il disposait de preuves démontrant que l’affaire qui le déstabilise depuis la fin janvier avait été “montée”.

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