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Le président Abbas affirme qu’Israël “a mis fin” aux accords d’Oslo

Le président palestinien Mahmoud Abbas (au centre) s'est montré particulièrement remonté contre son homologue américain Donald Trump dimanche. Keystone/EPA/ALAA BADARNEH sda-ats

(Keystone-ATS) Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé dimanche soir qu’Israël “a mis fin” aux accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne signés en 1993. Il s’exprimait lors d’une réunion du Conseil central de l’OLP.

Cette assemblée est d’ailleurs destinée à examiner jusqu’à lundi la riposte à la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël. “Nous disons à Trump que nous n’accepterons pas son plan, l’affaire du siècle s’est transformée en claque du siècle”, a déclaré M. Abbas.

“Je dis qu’il n’y a plus d’Oslo (…) Israël a mis fin à Oslo”, a aussi déclaré le président palestinien, ajoutant qu’il fallait prendre des décisions pour l’avenir durant cette réunion.

“Notre capitale éternelle est Jérusalem, et nous n’accepterons pas ce que l’on nous propose, de faire d’Abu Dis la capitale de la Palestine à la place de la ville de Jérusalem”, a poursuivi Mahmoud Abbas, confirmant les rumeurs selon lesquelles la petite ville voisine de Jérusalem avait été avancée par les Etats-Unis. “Nous sommes à un moment critique. Notre futur est en jeu”, a-t-il conclu.

“Autodisqualification”

Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement et signent à Washington en présence du président Bill Clinton une “Déclaration de principes” sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.

M. Abbas avait déjà affirmé que les Américains ne pouvaient plus jouer un rôle de médiateur dans le processus de paix après la déclaration du président Trump sur Jérusalem.

A la tête de l’Autorité palestinienne depuis 2005, Mahmoud Abbas, 82 ans, avait annoncé qu’il ne recevrait pas le vice-président Mike Pence dont la visite initialement prévue mi-décembre avait été reportée au 22 janvier. Il avait aussi affirmé qu’il n’accepterait “aucun plan” de paix proposé par Washington. “Les Etats-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes”, avait-t-il proclamé.

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