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Le président d’economiesuisse se montre pessimiste pour l’Europe

(Keystone-ATS) Gerold Bührer, le président sortant d’economiesuisse, se montre très pessimiste pour l’Europe. La sortie de la Grèce de la zone euro ne serait qu’une question de temps, estime le représentant des entreprises suisses dans le magazine alémanique “Bilanz” à paraître vendredi.

L’impact sur l’ensemble de l’économie européenne peut difficilement être contenu et l’Europe en pâtira à long terme, selon Gerold Bührer. Il prévoit des séquelles durables de la crise, craignant qu’elles n’engendrent une forte instabilité politique et sociale.

Les entreprises helvétiques ont pour leur part bien maîtrisé la situation, en termes de coûts, d’innovation et surtout de diversification géographique en dehors du vieux continent. Au plan politique, le mécanisme de frein à l’endettement a procuré une certaine stabilité et confiance.

Marge de manoeuvre pour la BNS

Le président de l’organisation faîtière réitère son soutien au taux plancher de la Banque Nationale Suisse (BNS), sans lequel l’euro serait sans doute tombé sous la parité, “avec des conséquences dramatiques pour notre économie”, selon M. Bührer.

A plus long terme, l’inflation dans l’Union européenne, qui dépasse celle de la Suisse, libère une certaine marge de manoeuvre pour la BNS.

Gerold Bührer passera le témoin le 1er octobre après 6 ans à la tête de la Fédération des entreprises suisses. Son successeur désigné est Rudolf Wehrli, actuel président du conseil d’administration du groupe chimique Clariant.

M. Bührer estime son organisation en bonne posture. “Lorsque j’ai débuté, il régnait un profond fossé entre le monde des finances et du travail.” Depuis, economiesuisse a entrepris des réformes et une réorientation qui en ont fait un interlocuteur de poids.

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